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Santé

Cinq choses à savoir sur le très attendu vaccin AstraZeneca/Oxford

Le vaccin AstraZeneca est désormais prêt à être administré.

Le vaccin AstraZeneca est désormais prêt à être administré. - Justin Tallis

Mercredi, l'Agence britannique du médicament a approuvé la mise en circulation du vaccin AstraZeneca élaboré par les scientifiques de l'université d'Oxford.

Peu coûteux, facile à stocker...: cinq choses à savoir le vaccin AstraZeneca/Oxford, très attendu, approuvé mercredi par le régulateur britannique.

• Pratique et bon marché

Le vaccin AstraZeneca/Oxford a l'avantage d'être peu cher (environ 2,50 euros la dose). Il est aussi facile à stocker: il peut être conservé à la température d'un réfrigérateur, soit entre deux et huit degrés Celsius, contrairement aux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech qui ne peuvent être stockés à long terme qu'à très basse température (-20° Celsius pour le premier, -70°C pour le second). Cela facilite une vaccination à grande échelle.

• Efficace

Selon le directeur général d'AstraZeneca, le vaccin est capable de combattre le nouveau variant du coronavirus, responsable d'une flambée de cas au Royaume-Uni. Contre cette mutation, "nous pensons pour l'instant que le vaccin devrait rester efficace", a indiqué Pascal Soriot au Sunday Times. "Mais on ne peut pas en être sûr donc nous allons faire des essais". Il a assuré que de nouvelles versions étaient préparées au cas où, tout en espérant ne pas en avoir besoin: "Il faut être préparé".

• Développé et approuvé par les institutions britanniques

Ce vaccin a été élaboré par le groupe britannique AstraZeneca avec l'université d'Oxford. C'est le deuxième vaccin approuvé par la MHRA, le régulateur britannique, après celui de Pfizer/BioNTech déployé au Royaume-Uni depuis le 8 décembre et administré à plus de 600.000 personnes.

L'un des pays des plus touchés en Europe avec plus de 71.000 morts, le Royaume-Uni a commandé 100 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford dont 40 millions disponibles d'ici à la fin mars. Les vaccinations devraient commencer le 4 janvier. AstraZeneca se dit capable de fabriquer quelque trois milliards de doses de son vaccin à travers le monde en 2021.

• Adénovirus de chimpanzé

Le vaccin Oxford/AstraZeneca est un vaccin "à vecteur viral": il prend comme support un autre virus (un adénovirus de chimpanzé) qui a été transformé et adapté pour combattre le Covid-19. C'est le premier vaccin dont les résultats d'efficacité ont été validés par une revue scientifique, The Lancet, le 8 décembre. Selon les données publiées par The Lancet, le vaccin d'AstraZeneca "est sûr". Les effets secondaires du virus sont extrêmement rares à ce stade.

Sur les 23.754 volontaires qui ont participé à ces essais, seul un patient à qui ce vaccin a été administré a connu un "effet indésirable grave susceptible d'être lié" à cette injection, selon les données publiées dans The Lancet. Il s'agissait d'un cas de myélite transverse (une atteinte neurologique rare) qui avait motivé l'interruption temporaire de l'essai début septembre.

• L'erreur avant "la formule gagnante"

Dans les résultats intermédiaires d'essais cliniques, le laboratoire britannique avait annoncé en novembre que son vaccin était en moyenne efficace à 70% contre plus de 90% pour ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna.

L'efficacité du vaccin AstraZeneca/Oxford est de 90% pour les volontaires qui ont d'abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62% pour un autre groupe qui a pourtant été davantage vacciné avec deux doses complètes à un mois d'écart.

L'injection d'une demi-dose était en fait due à une erreur et seul un groupe réduit avait suivi le deuxième protocole, ce qui avait suscité critiques et inquiétudes, poussant l'entreprise à annoncer le 26 novembre la tenue d'une "étude supplémentaire" pour vérifier ces résultats. "Nous pensons que nous avons trouvé la formule gagnante et comment arriver à une efficacité qui, avec deux doses, est élevée comme celle des autres", a assuré dimanche le directeur général d'AstraZeneca, Pascal Soriot, au Sunday Times.

R.V. avec AFP