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Santé

Chikungunya, dengue, zika: alerte au moustique tigre en métropole

Le nombre de départements où le moustique tigre est implanté a doublé ces deux dernières années. Sa période d'activité en métropole s'étend du 1er mai au 30 novembre.

Quarante-deux départements sont en alerte à quelques jours du début de la surveillance renforcée du moustique tigre en métropole, du 1er mai au 30 novembre. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance envers cet insecte vecteur de plusieurs maladies, le chikungunya, la dengue et le zika. 

Le nombre de départements dans lesquels le moustique est présent "a doublé ces deux dernières années", a souligné vendredi dans un communiqué la Direction générale de la santé (DGS).

Si les zones concernées se situent plutôt dans la partie sud de l'Hexagone, le moustique tigre est également implanté plus au nord dans l'Aisne, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Vendée ou encore le Maine-et-Loire (voir carte). 

"Un risque d'importation"

Le moustique tigre est présent depuis longtemps en outre-mer et "notamment dans l'Océan Indien où il est actuellement à l'origine d'une épidémie de dengue sur l'île de La Réunion". En raison des voyages entre la Réunion et la métropole, "il existe un risque d'importation de ce virus". Cela fait craindre l'apparition de cas autochtones, c'est-à-dire des personnes piquées et contaminées en métropole.

Moustique tigre
Moustique tigre © Direction générale de la Santé

Les autorités sanitaires recommandent aux personnes qui vont à La Réunion "de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, en utilisant des répulsifs pour la peau et les vêtements et en portant des vêtements longs et amples". 

Douleurs articulaires, maux de tête, éruption cutanée...

Les signes de la dengue sont des douleurs articulaires, musculaires, des maux de tête, une éruption cutanée avec ou sans fièvre, une conjonctivite. Si une personne présente ces signes dans les sept jours suivant son retour en métropole, elle doit "consulter un médecin et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris en utilisant si possible une moustiquaire".

Le but est de "ne pas transmettre la maladie en métropole, si le moustique tigre est présent dans le département".

La DGS rappelle que 11 cas autochtones de dengue ont été signalés dans l'Hérault en 2014, 7 dans le Gard en 2015 et 17 cas autochtones de chikungunya dans le Var en 2017.

Pour éviter la prolifération du moustique tigre, "il est très important de supprimer les eaux stagnantes", car elles permettent sa reproduction. La DGS préconise d'enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, de changer l'eau des vases plusieurs fois par semaine ou de mettre à l'abri de la pluie tout objet pouvant se remplir d'eau. Un portail en ligne permet de signaler les moustiques tigres.

L.A., avec AFP