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Santé

Cheval : les carcasses à la phénylbutazone écoulées en France

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Trois carcasses de cheval contenant une substance potentiellement nocive pour l'homme ont été envoyées dans la chaîne alimentaire en France, avait indiqué mi-février le gouvernement britannique.

Un nouveau rebondissement ? Trois des six carcasses de cheval envoyées du Royaume-Uni vers la France et qui contenaient des traces de phénylbutazone ont été écoulées sur le marché de la viande et sont "probablement" entrées dans la chaîne alimentaire, selon le ministère de l'Agriculture.

"Sur ces carcasses, il y avait des traces extrêmement faibles de phénylbutazone. Il n'y a pas de risque pour la santé", a déclaré le ministre, Stéphane Le Foll, interrogé en marge de l'inauguration du Salon de l'Agriculture à Paris.

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L'affaire n'a pas de lien direct avec le scandale de la viande de cheval camouflée en "boeuf". La phénylbutazone est un anti-douleur fréquemment prescrit pour les chevaux mais proscrit dans l'alimentation humaine.

"Travailler sur l'information à l'échelle européenne"

L'alerte des autorités sanitaires britanniques mi-février a permis d'identifier et détruire trois carcasses arrivées en France en début de mois, mais elle est intervenue trop tardivement pour les trois premières, entrées dans l'Hexagone le mois précédent.

Les produits concernés qui pouvaient encore être retirés l'ont été, mais certains avaient déjà été achetés et ont probablement été consommés, a-t-il ajouté, soulignant lui aussi que le risque était "mineur pour la santé".

"C'est là qu'on voit que l'information à l'échelle européenne est importante (...) Quand on est saisi suffisamment tôt, on ne peut retirer ou détruire", a martelé Stéphane Le Foll au Salon de l'Agriculture. "Il faut qu'on travaille sur un système où on ne perd pas de temps", a-t-il insisté, indiquant que la question devait être abordée lors d'une réunion européenne lundi à Bruxelles.

Les six carcasses en cause dans l'affaire avaient toutes été expédiées d'un abattoir britannique vers une entreprise du Nord-Pas-de-Calais dont les autorités françaises n'ont pas révélé le nom.

S. A. avec AFP