Canicule: urine, transpiration... comment savoir si l'on a bu assez?

La canicule s'abat sur la France, et avec elle le risque de se déshydrater. Etat des urines, fatigue, comportement: retour avec l'urgentiste Patrick Pelloux sur ces signes qui doivent vous alerter.

Impossible de ne pas le remarquer: il fait très chaud en France. Cette semaine, la France affronte la première canicule depuis 2006, et 47 départements sont placés en vigilance orange mercredi. Face à une telle fournaise, les médecins sont en alerte et distribuent conseils et astuces pour mieux résister et prévenir le coup de chaleur, une urgence médicale à ne pas sous-estimer. Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France, n'hésite pas à le répéter: "si vous buvez bien, vous pissez clair". C'est ce qu'il a encore écrit sur Twitter mercredi matin:

Des urines claires constituent effectivement un signe de bonne hydratation: "en cas de déshydratation, la filtration rénale se compresse et les urines deviennent foncées", explique Patrick Pelloux, joint par BFMTV.com. En moyenne, il convient donc d'aller aux toilettes toutes les 3 à 4 heures, voire toutes les six heures.

Outre la sensation de bouche sèche et une grosse fatigue, l'urgentiste relève également deux autres signes qui peuvent indiquer une mauvaise hydratation. D'abord, la sueur. "Si vous ne transpirez pas alors qu'il fait chaud, c'est que vous n'avez pas assez bu", relève Patrick Pelloux. Le comportement peut également être un indicateur: des maux de tête, une baisse de la vigilance mais aussi une certaine nervosité. "Si vous vous énervez, c'est que vous ne vous êtes pas assez hydratés".

Les premiers cas arrivent aux urgences

Quant aux bébés, ils demandent une surveillance particulière notamment avant six mois. C'est l'état de leur couche qui peut alerter sur l'état de leur hydratation: "si la couche est sèche, c'est qu'il y a un problème", précise Patrick Pelloux.

Des conseils de bon sens, qui peuvent aider à prévenir les gros coups de chaud. Et ils se font déjà plus nombreux dans les services d'urgence en France: "on commence à avoir des gens déshydratés, des coups de chaud", constate Patrick Pelloux, qui rappelle qu'il fait un point tous les matins sur la situation avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine. "A l'heure actuelle il n'y a pas de tension particulière dans les hôpitaux", rassure la ministre de son côté.

Patrick Pelloux, lui, insiste: "on a affaire à un début de vraie canicule, et il faut se battre". Pour cela, il réclame notamment des solutions face aux fermetures de lits dans des services d'urgence.

A. K.