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Canicule: pourquoi il est important de ne pas boire trop d'eau

Boire, mais pas trop sous peine d'hyponatrémie.

Boire, mais pas trop sous peine d'hyponatrémie. - Fred TANNEAU / AFP

Alors que la vague de chaleur continue de toucher la France, et qu'il est recommandé de bien s'hydrater, attention toutefois à l'excès d'hydratation qui n'est pas bon non plus.

S'hydrater régulièrement, se rafraîchir... Alors qu'une vague de canicule touche la France cette semaine, les messages de prévention s'enchaînent, à destination notamment des personnes les plus fragiles, comme les enfants ou les personnes âgées. Attention cependant aux mauvais réflexes, comme la consommation excessive d'eau, ou la baignade dans de mauvaises circonstances. Certains comportements censés pallier les effets de la chaleur représentent un vrai risque, alertent les autorités. 

C’est une leçon tirée des vagues de chaleur des années passées. "Il faut boire de façon adaptée. Souvent mais pas trop", rappelait l'été dernier Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. 

Désordre neurologique, coma, voire décès

Le risque d’une consommation excessive d’eau est celui d’une dilution du sel - autrement dit du taux de sodium dans le sang - chez les personnes âgées ou celles qui prennent certains médicaments. Ce phénomène, appelé "hyponatrémie" représente même 25% des consultations aux urgences pour les pathologies liées à la chaleur. Il peut en effet occasionner des désordres neurologiques qui peuvent mener au coma voire au décès.

"Les hospitalisations pour hyponatrémie sont même devenues plus fréquentes que celles pour déshydratation", nous confirme le Professeur François Braun, médecin urgentiste et président de Samu Urgences de France.

Selon Le Figaro, "quand notre organisme fonctionne correctement, l’eau, qui représente environ 60% du poids du corps (environ 50% chez les personnes âgées) doit se répartir de la façon suivante: les deux-tiers doivent se trouver à l’intérieur de nos cellules et un tiers doit être à l’extérieur". Si cet équilibre n'est pas respecté, cela peut entraîner des problèmes neurologiques, menant à des troubles de l'attention, à de la somnolence, et donc des chutes.

30% de noyades accidentelles en plus l’été dernier

Les autorités sanitaires mettent aussi l’accent sur le risque de noyades. S’il peut être tentant de vouloir se rafraîchir dans un point d’eau, attention aux hydrocutions, c’est-à-dire aux chocs thermiques, liés à la différence de température entre l’atmosphère et l’eau.

Entre le 1er juin et le 4 août, 596 cas de noyade ont été enregistrés aux urgences. Un nombre en baisse dû notamment aux fermetures temporaires de piscines et aux conditions climatiques défavorables, mais la chaleur augmente le risque.

Margaux de Frouville