Cancer du sein : le diagnostic remis en cause
La ministre de la santé Marisol Touraine a lancé mercredi une nouvelle campagne de mobilisation en faveur du dépistage organisé du cancer du sein. Soit le lendemain d'un article de l'association UFC-Que Choisir relançant la polémique autour du risque de surdiagnostic.
L'UFC-Que Choisir réclame ainsi le réexamen de données scientifiques contradictoires sur l'intérêt du dépistage du cancer du sein et les risques de surdiagnostic. Interrogée à ce sujet mercredi, Marisol Touraine a souhaité l'accélération des études menées actuellement en France sur le sujet, notamment par l'Institut national du cancer.
Le dépistage organisé contesté
Le dépistage organisé est contesté depuis quelques années par des scientifiques, car il mènerait à diagnostiquer des cancers à des femmes qui n'en auraient jamais souffert : 5 à 10 % auraient pu vivre avec ces tumeurs malignes.
Pour l'association de consommateurs UFC Que Choisir l'incitation au dépistage orchestrée chaque année en octobre par le gouvernement mérite donc d'être tempérée.
Les femmes restent libres de se faire dépister ou non, mais le rapport bénéfice-risque reste en faveur du dépistage souligne le ministère de la Santé.
Pour 1.000 femmes de plus de 50 ans soumises tous les deux ans à une mammographie, huit décès sont évités quand seulement quatre sont sur-diagnostiquées.