Bronchiolite: Gabriel Attal reconnaît des "tensions fortes" dans les urgences pédiatriques

Alors que l'épidémie de bronchiolite s'annonce sévère, le porte-parole du gouvernement reconnaît des difficultés hospitalières face à cette maladie qui peut s'avèrer très grave pour les bébés.

Une nouvelle inquiétude dans les hôpitaux qui se superposent à un rebond épidémique du Covid-19. L'épidémie de bronchiolite touche déjà 11 des 13 régions de France métropolitaine et pourrait être très forte, après une année blanche due au Covid-19.

Courante et très contagieuse, la bronchiolite est la plupart du temps bénigne. Mais cette maladie respiratoire peut aussi nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation pour les nourrissons. En déplacement à Albi, Gabriel Attal a estimé que "l'épidémie avait démarré tôt et démarré fort".

Un tiers des enfants vus aux urgences hospitalisés

Lors de la semaine du 18 octobre, 3342 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite, dont un tiers (1138) a ensuite dû être hospitalisé d'après les chiffres de Santé publique France.

"Il y a des tensions hospitalières fortes", a d'ailleurs reconnu le porte-parole du gouvernement à notre micro.

Alors que l'épidémie démarre généralement en novembre ou en décembre, les hôpitaux n’ont pas encore ouvert de lits supplémentaires.

"Pas de tri" dans les urgences pédiatriques

Si certains médecins estiment qu'un tri est en train d'être fait, le membre du l'exécutif réfute l'expression.

"Il y a des cas limités de transferts, mais certainement pas du tri. Nous avons eu quelques transferts qu'il faut limiter au maximum", a estimé le politique.

Gabriel Attal a également insisté sur "l'importance des gestes barrières".

Limiter les échanges avec le bébé aux plus proches

La présidente de la Société française de pédiatrie Christèle Gras-Le Guen a conseillé ce jeudi sur France info de "limiter les visites aux bébés au cercle des adultes très proches, non malades". Par ailleurs, si les parents présentent des symptômes d'une maladie hivernale, la cheffe des urgences pédiatriques du CHU de Nantes leur conseille le port du masque.

Tout comme les grandes réunions de famille, la médecin déconseille d'emmener son enfant de moins de deux mois dans des lieux "où les virus circulent beaucoup", comme les supermarchés ou les transports en commun.

La recommandation concerne particulièrement les nourrissons de moins de deux mois. En effet, c'est à cette période que les enfants contractent "des formes graves de la maladie", précise encore la pédiatre.

Marie-Pierre Bourgeois