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Professionnels de santé, militaires... ces vaccins obligatoires au travail

Pour les professionnels de santé, le vaccin contre la grippe est fortement recommandé, mais pas obligatoire.

Pour les professionnels de santé, le vaccin contre la grippe est fortement recommandé, mais pas obligatoire. - BlanCink - CC - Flickr

Marisol Touraine envisage de contraindre les personnels de santé de se faire vacciner contre la grippe. Piqûre de rappel sur les vaccins qui leur sont déjà imposés, ainsi qu'aux pompiers et militaires... Et sur les débats soulevés.

A chaque épidémie de grippe, se pose la question d'imposer la vaccination des professionnels de santé. Si elle est fortement recommandée, elle n'est pas obligatoire. La ministre de la Santé a annoncé ce mercredi 11 janvier envisager de rendre obligatoire le vaccin contre la grippe.

Pourtant, dans un avis rendu en octobre 2016, le Haut conseil de la santé publique préconise un statut quo, qui pourrait être reconsidéré "en situation de pandémie" et "quand des vaccins plus efficaces seront disponibles".

Les professions médicales

Aujourd’hui, en plus des trois vaccins obligatoires pour tous,-diphtérie, tétanos, poliomyélite-, les étudiants des professions médicales et paramédicales doivent se faire injecter le sérum contre l'hépatite B.

Idem pour les professionnels exposés des établissements de prévention, de soin ou hébergeant des personnes âgées, ainsi que les thanatopracteurs. Pour ceux qui travaillent dans les laboratoires d'analyses médicales, il y a la piqûre contre la typhoïde en prime. Des vaccins à la charge de l'employeur.

La polémique de l'anti-hépatite B

Parmi eux, c'est le vaccin contre l'hépatite B qui créée le plus la polémique depuis la vague de vaccination de 1994 et l'apparition de cas de sclérose en plaques, cette maladie qui s’attaque aux neurones du cerveau et de la moelle épinière.

Car un virus injecté peut déclencher une réaction du système immunitaire qui se retourne contre soi. Pour l'heure, aucune étude scientifique montre un lien de cause à effet sûr et certain.

38 malades de la sclérose en plaques indemnisés

Toutefois, 1600 cas de sclérose en plaques survenues suite à l'injection de l'anti-hépatite B ont été signalés au système de pharmacovigilance de l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), selon le réseaux vaccin hépatite B (Revahb).

Et l'Etat reconnaît les victimes de cette pathologie suite à leur vaccination contre l'hépatite B dans un cadre obligatoire, les professionnels donc. 38 victimes seulement ont été indemnisées par L’Office national d'indemnisation des accidents médicaux Oniam (Oniam).

Pompiers et militaires

Les pompiers doivent aussi se faire vacciner contre l'hépatite B et la tuberculose. Ceux qui subissent le plus de piqûres sont les militaires, au nom de la protection individuelle et collective et compte tenu de leurs posibles missions dans des zones à risques.

Rozenn Le Saint