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Bien être au travail

Pour Hamon, un revenu universel qui vise aussi le bien-être au travail

Le revenu universel offrirait le choix aux salariés de travailler moins et à terme, obligerait les employeurs à améliorer les conditions de travail.

Le revenu universel offrirait le choix aux salariés de travailler moins et à terme, obligerait les employeurs à améliorer les conditions de travail. - PHILIPPE LOPEZ - AFP

Benoit Hamon attend du revenu universel qu’il offre la possibilité de travailler moins ou mieux. Le points sur ses impacts espérés sur la pénibilité.

"Idée brillante" mais "pas sérieuse" pour Jean-Luc Mélenchon. "Cela existe déjà, cela s'appelle le RSA", juge Emmanuel Macron. De son côté, François Fillon parle "d'assistanat universel". Benoit Hamon est finalement le seul à proposer dans son programme à l’élection présidentielle le revenu universel.

Même s’il a sérieusement raboté son projet depuis la campagne de la primaire de la gauche. Finalement, seuls les Français entre 18 ans et l’âge de la retraite dont les revenus sont inférieurs à 2185 euros nets par mois toucheraient en plus une allocation de 600 euros par mois, du moins dans un premier temps. Cela concernerait les deux tiers des salariés travaillant à temps plein, selon l’Insee.

Réduire le temps de travail...

Prenons pour exemple le métier d'aide soignante, souvent utilisé par le candidat du Parti socialiste pour illustrer l’utilité du revenu universel. Si ses tâches l’usent, le complément de revenu apporté par l’allocation universelle lui permettrait de réduire son temps de travail. Et ainsi, de préserver sa santé. Sauf que de ce point de vue, le revenu universel n’agit pas aux racines du problème: la pénibilité du métier d’aide-soignant. Et les conditions de travail ne s’améliorent pas.

... Avant de s'attaquer à la pénibilité

Mais l’idée, à long terme, c’est que le temps libre entre en concurrence avec le temps de travail, puisque chacun pourra subvenir à ses besoins en travaillant moins. Quitte à ce que naisse une pénurie de main d’œuvre pour les métiers les plus difficiles.

"Aux employeurs d’améliorer les conditions de travail et de mieux rémunérer les tâches les plus pénibles, en réduisant les salaires d’autres professions, qui le sont moins", suggère alors Baptiste Mylondo, enseignant en économie et philosophie politique, auteur notamment du livre Pour un revenu sans conditions : Garantir l’accès aux biens et service. Le mieux-être des salariés au travail est donc tout de même attendu, par effet ricochet. 

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Rozenn Le Saint