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Bien être au travail

Plus d’un salarié sur dix est exposé à des cancérogènes

Les hommes du secteur du BTP sont les plus exposés aux cancérogènes sur leur lieu de travail.

Les hommes du secteur du BTP sont les plus exposés aux cancérogènes sur leur lieu de travail. - LeMoyne747 - CC - Flickr

2,6 millions de Français travaillent avec au moins une nuisance cancérogène. Les ouvriers du BTP et des transports ont le plus de probabilités de développer la maladie du fait de leur métier.

Produits chimiques, manipulation de médicaments anticancéreux, poussières de bois, émissions de moteurs diesel, travail de nuit… Autant de facteurs rencontrés pendant la vie professionnelle susceptibles de provoquer des cancers, selon l’étude parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, le 13 juin. 757.000 Français ont été exposés à au moins deux nuisances en 2009 et 2010 ; 264.650 à au moins trois.

Personnel soignant

12% des salariés,-17% d’hommes et 5,9% de femmes-, risquent donc de développer un cancer car leur métier les expose à des agents chimiques, surtout, mais aussi à des rayonnement ionisants (dus à la radioactivité) ou les oblige à exercer au moins 45 nuits par an, ce qui favorise la survenue de cancer du sein.

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Ces deux derniers facteurs concernent surtout les femmes, qui sont également particulièrement en contact avec une substance chimique dangereuse: le formaldéhyde, un gaz incolore utilisé comme conservateur et désinfectant; mais aussi aux médicaments anticancéreux. Principales victimes: les infirmières, sages-femmes, aides soignantes, coiffeuses, esthéticiennes, et employées d’industries chimiques ou papetières.

Emissions de moteurs diesel

Les hommes, eux, respirent surtout des émissions de moteurs diesel, des vapeurs d'huiles minérales entières, des poussières de bois ou de la silice cristalline (présente dans le béton). Les hommes ouvriers du bâtiment et des travaux publics, de la maintenance, du travail des métaux, des transports et de la réparation automobiles sont ceux qui ont le plus de probabilités d’être frappés par le crabe, du fait de leur environnement de travail.

Rozenn Le Saint