Les RH en manque de solutions face à l'absentéisme au travail
Plus de six DRH sur dix avouent n'avoir aucune idée du coût de l'absentéisme pour leur entreprise. Au doigt mouillé, ils l'évaluent entre 0,5% et 2% de la masse salariale, selon l'étude du cabinet Réhalto réalisée par Opinionway sur la vision des arrêts de travail (hors congés maternité et de paternité) auprès de 1515 salariés et 305 DRH d'entreprises.
Une estimation des coûts difficiles
Il est vrai que l'évaluation de la facture des absences au travail est un exercice difficile. Seuls les cabinets spécialisés dans les conseils en réduction des coûts des entreprises, les "cost killers" s'y attèlent. Or leurs estimations sont à prendre avec des pincettes, une exagération des montants pouvant leur être reprochée, tant leur cœur d'activité en dépend.
Sachant cela, le dernier baromètre de Ayming group révèle qu'en 2014, les salariés se sont absentés en moyenne 16,6 jours par an. Ce qui coûterait directement 45 milliards d'euros aux entreprises en comptant le maintien du salaire de l'employé absent, les dépenses liées à son remplacement temporaire éventuel et " la perte de valeur ajoutée entraînée par cette absence ", soit 5,8% de la masse salariale.
Thermomètre de la santé des salariés
En ajoutant les coûts "indirects" liés à la prévention, la prévoyance, les cotisations dédiées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, le montant atteindrait même 60 milliards d'euros.
Quoi qu'il en soit, il est nécessaire pour les RH de suivre l'évolution du nombre d'arrêts maladie dans leur entreprise et de de lutter contre l'absentéisme, véritable thermomètre de la santé et du bien-être des salariés, et plus largement, du climat social.
Deux arrêts sur dix directement liés au travail
Car si la grippe et les rhumes restent les causes principales d'arrêts de travail, deux sondés sur dix estiment qu'ils sont directement liés au travail. Or seuls quatre DRH sur dix interrogés disent avoir mis en place des mesures de prévention. Pour les aider dans ce cadre, l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) peut aussi intervenir.