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Bien être au travail

Le sujet tabou de la santé des PDG

Un assortiment de pilules disposées sur une ordonnance. (photo d'illustration)

Un assortiment de pilules disposées sur une ordonnance. (photo d'illustration) - Charles Kaiser - Flickr - CC

Le stress qui mène au surmenage et provoque des maladies cardiovasculaires n’épargnent pas les hauts dirigeants. Au contraire. Même si peu le reconnaissent et acceptent de s’écouter davantage.

Dans le monde des patrons, le sujet est tabou. Pourtant, les Accidents vasculaires cérébraux (AVC), infarctus et burn out surmenage sont monnaie courante. En partie car ils refusent de voir les signes avant-coureurs d’une santé qui flanche.

Alors qu’un chef d’entreprise sur cinq avoue souffrir d’un problème de santé chronique, qu’un sur quatre a constaté que sa santé s’était dégradée au cours des cinq dernières années, seuls 5% des chefs d’entreprise estiment leur état de santé général mauvais ou très mauvais, tandis que 19% s’estiment en assez bonne santé, selon un sondage Opinion way publié en mai 2016. La majorité, 76% d’entre eux, se déclare même en très bonne ou bonne santé.

6h30 de sommeil

Un sentiment d’invulnérabilité qui contraste avec leur niveau de stress effectif. Celui de la trésorerie, notamment, plombe les patrons de PME. Les chefs d’entreprises dorment en moyenne 6h30 par nuit, soit 30 minutes de moins que la moyenne des Français, selon les données récoltées par Amaraok, l’observatoire de la santé des dirigeants d’entreprise.

En accumulant une dette de sommeil, il fragilise leur organisme (lire Les risques du manque de sommeil au travail). Alors qu’ils devraient compenser par des siestes (lire Une sieste et ça repart), peu s’en octroient le droit. Ils sont peu également à accepter de vérifier leur état de santé auprès de la médecine du travail.

La santé d'un homme pressé

Christian Streiff, ancien PDG de Peugeot Citroën, a été le premier à briser la loi du silence avec son livre J’étais un homme pressé. Il raconte la course contre le temps infernale, le refus de voir que cela va mal, la tendance à pousser son organisme à bout… Jusqu’à l’AVC.

A présent, il s’accorde des petits sommes, prend le temps de pratiquer un peu de sport et surtout… De ne rien faire.

Rozenn Le Saint