La face cachée du "métier passion"
Exercer pour une compagnie de danse, un syndicat ou au ministère des Sports…Faire ce que l’on aime et en plus, être payé pour… Le pied, diront certains. Au point d'y passer ses journées et même ses nuits sans compter. Même si la vie professionnelle déborde largement sur la vie privée, sans que l’on ne s’en aperçoive.
L'ambivalence du travail passion fait naître "un risque de surinvestissement, d’épuisement professionnel face à une injonction angoissante à en faire toujours plus dans des univers professionnels, comme les métiers artistiques, sportifs ou militants, où l’engagement personnel est souvent indissociable de fortes obligations et d’efforts professionnels intenses", décrypte Nathalie Leroux, sociologue du sport, coauteure de Le travail passionné, L’engagement artistique, sportif ou politique.
Surinvestissement
Aux encadrants et directions d'être particulièrement attentifs aux signes avant-coureurs de surmenage comme le surprésentéisme... Qui peuvent mener au burn out.
Dans certaines entreprises, notamment dans le domaine du sport, les salariés peuvent enchaîner les heures supplémentaires, s'estimant chanceux d'exercer dans un domaine qu'ils affectionnent particulièrement. Des défis sportifs sont organisés entre collègues au nom du team building. L’esprit de compétition est entré dans les mœurs au service de l’atteinte d’objectifs commerciaux.