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Bien être au travail

Femmes enceintes au travail, mode d'emploi

A partir du moment où la salariée annonce à son employeur qu'elle est enceinte, elle bénéficie d'une protection "relative" face au licenciement.

A partir du moment où la salariée annonce à son employeur qu'elle est enceinte, elle bénéficie d'une protection "relative" face au licenciement. - Esparta Palma - CC - Flickr

Le test de grossesse est positif. Après les félicitations de la famille et des proches, reste à en informer son employeur. Indispensable pour bénéficier des protections liées à la grossesse.

L'annonce de l'arrivée prochaine d'un bébé au patron rime souvent avec la crainte de sa réaction. Sauf que juridiquement, la salariée enceinte est seulement protégée à partir du moment où elle l'a déclaré.

1-Annoncer sa grossesse à son employeur

La première chose à faire est alors de l'en informer. Et ce, quand elle le souhaite. Au plus tard, avant de partir en congé de maternité. La salariée n'est donc pas tenue de révéler sa grossesse au moment de l'embauche ou à une date précise.

Néanmoins, mieux vaut lui l'annoncer en amont, par écrit ou verbalement, pour bénéficier de la protection contre le licenciement, notamment.

2-S'absenter pour les examens sur le temps de travail

Beaucoup posent des journées de congés pour se rendre aux sept examens prénataux et postnautaux obligatoires. Or légalement, ces absences doivent être comptées dans le temps de travail, et sont donc rémunérées. Simplement, la salariée doit être en mesure de présenter un justificatif de son absence, si l'employeur le lui demande.

Un droit également valable pour les examens médicaux nécessaires en cas d'assistance médicale à la procréation. Enfin, la personne qui vit en couple (mariage, pacs ou concubinage) avec la mère en devenir bénéficie également de ce droit, pour trois de ces examens.

3-Demander à voir le médecin du travail

Depuis la mise en vigueur de la loi El Khomri le 1er janvier 2017, il revient à la salariée de prendre rendez-vous avec le médecin du travail si elle l'estime nécessaire. Celui-ci peut ensuite demander à l'employeur des adaptations de postes ou d'horaires, ou encore, l’affectation à un autre poste selon la grossesse. 

4-Prévoir son départ en congé de maternité

La salariée est libre de faire démarrer son congé de maternité, de 16 semaines pour les deux premiers enfants, quand elle le souhaite. Son médecin traitant ou gynécologue, et non le médecin du travail, peut lui prescrire un congé pathologique, de deux semaines maximum, en cas d'état pathologique résultant de la grossesse. Notamment si elle souffre dans les transports pour se rendre au travail à mesure que la date du terme approche.

Rozenn Le Saint