BFMTV
Bien être au travail

Burn-out, bore-out ou brown-out: comment le gérer?

Quel que soit la souffrance professionnelle, consulter doit être le premier réflexe.

Quel que soit la souffrance professionnelle, consulter doit être le premier réflexe. - Universit Paris-Est Crteil UPEC - CC - Flickr

Quand le travailleur fait le lien entre sa dépression, son surmenage, son ennui au bureau ou la perte de sens de son travail, il est nécessaire de consulter un spécialiste. Et de s'interroger sur son avenir professionnel.

Que vous souffriez d'un burn-out, bore-out ou brown-out, un mal-être professionnel profond, le premier réflexe à avoir est de consulter le médecin du travail. Ou un spécialiste de la souffrance au travail. Entre surmenage, ennui et perte de sens au bureau -le brown-out-, il vous aidera à mettre un de ces néologismes sur vos maux. Et à vous soigner.

"D'abord, le médecin du travail vous autorise à vous arrêter, ce qui, psychologiquement, permet de déculpabiliser. Ensuite, il peut proposer une alternative comme un mi-temps thérapeutique", rappelle François Baumann, médecin auteur de plusieurs ouvrages sur la souffrance au travail. Ensemble, vous-vous interrogez: est-il possible de changer de poste au sein de l'entreprise? Pourquoi ne pas faire le point sur ce que l'on souhaite réellement accomplir dans sa vie professionnelle?

Eviter les risques d'addictions

Par ailleurs, le médecin interpelle sur les dangers de sombrer dans une addiction à l'alcool, au cannabis ou aux médicaments qui à court terme, peuvent donner l'illusion que son travail n'est pas si terrible… "Si les médicaments type somnifères ou anti-dépresseurs peuvent être nécessaires un temps, il faut qu'ils soient pris sous le contrôle d'un médecin", rappelle le spécialiste.

Il souligne également la nécessité d'une bonne hygiène de vie, et notamment "la pratique d'un sport, pourquoi pas de contact, qui sert de soupape". D'autant plus quand on ne fait rien de la journée ou que l'on ne comprend pas le sens de son travail, au point de devenir chèvre…

Ne pas reprendre trop vite

Surtout, il est important de ne pas emprunter de nouveau le chemin du travail trop vite. Avant deux ou trois mois, qu'il s'agisse d'un burn-out, bore-out ou brown-out, cela semble prématuré, selon le médecin: vous risqueriez de sombrer de nouveau dans la déprime. Or ce besoin de prise de recul vis-à-vis du travail doit permettre de faire le point et de s'interroger sur son avenir professionnel.

Quant aux managers et aux RH, pour éviter de se retrouver avec des salariés déprimés, à eux de renseigner précisément les candidats sur la réalité d'un poste et de la charge de travail. Pour éviter quelques illusions et déceptions.

Rozenn Le Saint