Au travail, la pause déjeuner, c'est sacré

Couper à la mi journée et échanger avec ses collègues à table contribuent au bien-être au travail. Et pour la santé, mieux vaut éviter d'engloutir son repas campé derrière son ordinateur.

Discuter attablé à la cantine ou pendant que le plat chauffe au micro ondes est le quotidien de près de sept salariés sur dix qui déjeunent sur leur lieu de travail.

Pour se rassasier en 31 minutes, durée moyenne de la pause déjeuner des salariés français, mieux vaut amener de chez soi sa popote toute prête, se faire livrer ou disposer d'une cantine d'entreprise.

C'est tous les jours le cas de 68% des salariés, selon le sondage Opinion way réalisé pour l'installateur de cuisine Ixina en juin 2016. Et même de 85% des Franciliens et 75% des 25-35 ans.

Le cerveau n'est pas concentré sur le repas

Cantine, salles de réunion ou de pause sont investies. Les plus acharnés restent derrière leur écran. Or "il faut éviter au maximum car le cerveau n'est pas concentré sur le repas, il n'envoie pas forcément à l'estomac le message qu'il se rempli et bien souvent, une heure ou deux après, on a très faim et on se rue sur des aliments gras ou sucrés", explique à BFMTV.com Delphine Franck, diététicienne nutritionniste.

Le tête à tête avec l'ordinateur n'est pas non plus recommandé par Laurent Kerangueven, ergonome à l'INRS. "La pause déjeuner permet de changer de position et donc de limiter les troubles musculo-squelettiques (TMS) et la fatigue des yeux", souligne-t-il.

Alors mieux vaut migrer vers la salle de pause ou dehors et "même si l'on mange seul, le mieux est de ne rien faire et de se concentrer sur son repas", conseille Delphine Franck.

Un moment de détente

Sans surprise, les salariés citadins sont ceux qui déjeunent le plus dehors: ils sont 1,3 millions de salariés à dépenser leurs "tickets restaurant" le midi, selon la Centrale de règlement des titres.

Le break de la mi-journée reste en tout cas un moment de détente, de convivialité, créateur de lien social et de bien-être pour huit sondés sur dix.

Rozenn Le Saint