Au travail, de la souplesse horaire pour concilier vie pro et vie perso

Un salarié sur cinq ne parvient pas à équilibrer sa vie au travail et en dehors. Ils plébiscitent une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail.

La France n'honore pas sa réputation de pays des 35 heures. Les salariés à temps complet y travaillent un peu plus de 39 heures par semaine en moyenne, selon le ministère du Travail, soit quatre heures au-delà de la durée légale hebdomadaire, compensées par une rémunération majorée ou des jours de "Réductions du temps de travail" (RTT).

Davantage d'heures sup dans les PME

D'ailleurs, 43% des salariés français ont le sentiment de travailler davantage que ce qui est mentionné dans leur contrat, selon l'étude Opinionway Horoquartz publiée en juillet.

Et plus l’entreprise est petite, plus les heures supplémentaires sont légion. Sans surprise, les salariés itinérants sont également plus nombreux à faire part de semaines à rallonge.

18% du temps de vie au travail

Sur une base de 39 heures par semaine, les Français passent 18% de leur temps de vie éveillé au travail, selon les calculs du démographe Hervé Le Bras, directeur d'études à l'EHESS. C'est déjà beaucoup mieux qu'en 1946: à l'époque, ils cravachaient 45% de leur temps. Pour autant, un salarié sur cinq ne parvient pas encore à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle, selon l'enquête Opinionway.

La solution plébiscitée? Des horaires plus souples. Car moins d'un salarié sur deux choisit son heure d'arrivée. Les cols blancs bénéficient de davantage de liberté: la décision revient à sept cadres sur dix. Par ailleurs, une organisation plus flexible est synonyme d'une meilleure productivité pour trois répondants sur quatre et d'une meilleure implication dans leur travail pour sept sur dix.

Rozenn Le Saint