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Bien être au travail

70% des salariés sont "globalement satisfaits" du climat social de leur entreprise

La surcharge de travail est le premier facteur de stress au travail, selon le baromètre Cegos 2016.

La surcharge de travail est le premier facteur de stress au travail, selon le baromètre Cegos 2016. - Seb aka - CC - Flickr

Les Français se sentent mieux dans l'entreprise… Ou du moins, ils ont appris à se contenter de son climat social. Le baromètre Cegos 2016 révèle toujours autant de stress ressenti mais davantage de prise de recul.

Près de sept salariés sur dix sont "globalement satisfaits" du climat social dans leur entreprise. C'est mieux qu'en 2015, selon le baromètre qualité de vie au travail Cegos, organisme de formation professionnel, diffusé le 15 novembre. Une note positive particulièrement ressentie chez les cols blancs.

Cela s'explique par "une acclimatation des salariés et du corps managérial à un environnement perçu comme difficile depuis plusieurs années", mentionne l'étude. Surtout du côté des encadrants. Ils sont 30% à percevoir une dégradation du climat social dans leur entreprise depuis un an et seulement 16% des directeurs des ressources humaines, contre respectivement 50% et 34% en 2015.

Le simple fait de ne pas être au chômage

"Le micro-climat au sein des équipes reste très positif, alors même que l’environnement macro est très anxiogène. Nous faisons l’hypothèse que les salariés ont désormais intégré les difficultés inhérentes au marché du travail et qu’ils relativisent leurs difficultés quotidiennes", analyse Catherine Lainé, directrice de projet spécialiste des enjeux RH chez Cegos. D’ailleurs, le simple fait d’avoir un travail et de ne pas être au chômage constitue le premier levier de motivation pour 41 % des salariés…

Un quart des salariés a connu un burn out

Dans le même temps, les managers tirent moins sur la corde. Sur une échelle de 1 à 10, sept sur dix situe à 8 ou plus leur niveau d'implication et d'investissement au travail, alors qu'ils étaient plus de huit sur dix en 2015. Un résultat à rapporter avec la forte proportion de répondants à avoir subi au cours de leur carrière, un problème psychologique grave: un quart d'entre eux a dû surmonter une dépression ou un burn out. De quoi tirer les leçons d'un surinvestissement au bureau.

La charge de travail incriminée

Le niveau des risques psychosociaux reste préoccupant, même si en légère diminution par rapport à 2015. 55 % des salariés et 64 % des managers disent subir un stress régulier au travail. Et près des trois quarts estiment qu'il a un impact négatif sur leur santé. 65% des responsables et directeurs des ressources humaines sont conscients de ce stress régulier subi par leurs collaborateurs. La charge de travail, le manque et la mauvaise organisation du travail sont incriminés. Sur ce point, salariés, managers et RH sont unanimes.

Rozenn Le Saint