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Santé

Bayonne: le médecin soupçonné d'euthanasie laissé en liberté

La cour d'appel de Pau a décidé mardi de maintenir en liberté sous contrôle judiciaire Nicolas Bonnemaison, un urgentiste de Bayonne soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins sept patients en fin de vie. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

La cour d'appel de Pau a décidé mardi de maintenir en liberté sous contrôle judiciaire Nicolas Bonnemaison, un urgentiste de Bayonne soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins sept patients en fin de vie. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

BORDEAUX (Reuters) - La cour d'appel de Pau a décidé mardi de maintenir en liberté sous contrôle judiciaire Nicolas Bonnemaison, un urgentiste de...

BORDEAUX (Reuters) - La cour d'appel de Pau a décidé mardi de maintenir en liberté sous contrôle judiciaire Nicolas Bonnemaison, un urgentiste de Bayonne soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins sept patients en fin de vie.

La chambre de l'instruction a choisi le statu quo après avoir été saisie par le parquet de Bayonne. Ce dernier avait requis le placement en détention provisoire lors de la mise en examen du médecin, mais n'avait pas été suivi par le juge des libertés et de la détention.

Lors de l'audience du 6 septembre dernier, l'avocat général Jacques Defos du Rau avait requis le placement en détention au nom d'un "trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public".

Poursuivi à l'origine pour les décès de quatre patientes entre avril et août 2011, on reproche aujourd'hui au médecin d'être impliqué dans les décès de trois autres personnes survenus entre juin et début juillet.

Mis en examen le mois dernier pour "empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables", Nicolas Bonnemaison, 50 ans, a reconnu avoir procédé à des injections létales pour abréger les souffrances des patients.

L'accusation lui reproche d'avoir agi seul mais à ce jour aucune des familles n'a porté plainte.

Il a affirmé n'être en rien un militant de l'euthanasie.

Le cas du docteur Bonnemaison a relancé le débat sur l'euthanasie en France, qui divise l'opinion tout comme les médecins.

Le Conseil de l'Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a décidé de ne pas porter plainte, au grand dam de son président Marc Renoux qui a démissionné de ses fonctions. Le Conseil national s'est saisi en revanche du dossier et a décidé d'engager des poursuites disciplinaires.

Le docteur Bonnemaison a reçu un large soutien d'une partie du personnel du centre hospitalier de Bayonne, où 400 personnes se sont rassemblées en sa faveur le 16 août dernier.

La semaine dernière, plusieurs dizaines de personnes sont encore venues le soutenir devant la cour d'appel de Pau.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse