Avec "Onsexprime", on parle de sexualité sans tabou
Il n’est pas toujours facile pour les adultes de parler sexualité avec les jeunes. Il n'est pas non plus facile pour ces derniers de trouver une information fiable sur le sujet s'ils ne souhaitent pas en parler à leurs parents. Devenu référent dans ce domaine depuis 2009, le site Onsexprime.fr a été conçu sous l'égide de Santé publique France, un établissement public sous tutelle du ministère de la Santé.
A partir de fin octobre, l'organisme lance une nouvelle campagne web sur les "premières fois" (premiers émois, premiers baisers, premières relations) et a enrichi, pour l'occasion, le site de nouveaux contenus. Ce sujet de préoccupations pour les adolescents, alimenté par de nombreuses idées reçues, interrogations et peurs, sera abordé à travers des vidéos auxquelles ont participé sept youtubeurs populaires (Natoo, Kemar, Pat, Jeremy, My Amélie, SoUrbanGirl et Dimitris Kad).
Dans ces vidéos, visibles sur le web et les réseaux sociaux, ils témoignent en toute transparence de leurs premières relations et abordent des questions classiques que les jeunes se posent sur le premier rapport sexuel ("1er soir ou 10e rencard", "préparé(e) ou dépassée(e)", "sprint ou marathon"). Le site s’enrichit également d'autres contenus dynamiques pour aborder un autre thème: faire la différence entre les mythes et la réalité. La durée, la taille, le nombre de fois, le plaisir...
Traiter tous les aspects de la sexualité
"Entre ce que les adolescents rapportent de leur performance et la réalité, la différence est souvent grande et génératrice de questionnements ou de doutes", précise Santé publique France.
Plus largement, "Onsexprime" veut faire office d'outil informatif et interactif qui traite de tous les aspects liés à la sexualité (anatomie, contraception, prévention du VIH et IST, sentiments, plaisir…) de manière positive. Les jeunes internautes ont ainsi accès à plusieurs rubriques pour les guider: "sexe anatomy", "plaisir", "première fois", "sexe et santé", "sexe et égalité".
"Notre dispositif, en fournissant de l’information aux adolescents, en leur donnant les moyens d’exercer leur sens critique vis-à-vis des normes en matière de sexualité qui leur sont assénées (performance, uniformité des corps, plaisir…), leur donne les moyens de se protéger et de gagner en autonomie lors de leurs premières expériences sexuelles", explique le professeur François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.