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Santé

Coronavirus: Hidalgo souhaite "un confinement beaucoup plus sévère"

Au cinquième jour de confinement, la maire de Paris, Anne Hidalgo annonce qu'il faudra tirer des enseignements de cette crise sanitaire sans précédant.

Alors que ce samedi 20 mars sonne la cinquième journée de confinement, la maire de Paris a donné une interview à nos confrères du Parisien. Selon Anne Hidalgo, "il faut absolument rester chez soi, c'est la seule façon de vaincre le virus. Il faut aller vers un confinement beaucoup plus sévère. Chaque fois qu'on sort de chez soi on met les autres en danger".

"Quand nous en serons sortis, il y aura un retour d'expérience et les responsabilités seront établies par rapport à ce qui était su et ce qui ne l'était pas", prévient-elle.

56 cas confirmés dans les agents de la Ville

Comment gère-t-elle la crise ? La maire de Paris a déclaré être en lien constant avec les hôpitaux, Aurélien Rousseau, le directeur général de l'Agence régionale de la Santé, le préfet de Police et le préfet de région. Elle précise : "Notre dispositif est bien rodé et très fluide. Le lien entre les acteurs de l'Etat et la Ville est absolument remarquable."

Anne Hidalgo a également affirmé la présence de 56 cas confirmés de coronavirus sur les 50000 agents de la ville de Paris. Pas d’inquiétude cependant: "Plus de 400 personnels volontaires sont venus prêter main-forte aux équipes."

"Moins de risque de contamination" dans les marchés ouverts

Alors que plusieurs marchés alimentaires en extérieur parisiens drainent toujours de nombreux consommateurs, parfois au mépris du respect des gestes barrière, "les médecins nous disent qu'il faut essayer de (les) maintenir, car il y a moins de risques de contamination que dans d'autres types de commerces", assure l'élue socialiste.

"Mais il faut accompagner les ouvertures de mesures drastiques. On a mis là où il le fallait des barrières de sécurité aux entrées des marchés et devant les étals pour contrôler les flux. On a demandé aux concessionnaires de marquer au sol les distances de sécurité pour responsabiliser les clients", ajoute-t-elle, en précisant que les grands marchés de Belleville, Barbès, Aligre ou ceux des XIVè et XVè arrondissements sont "sous surveillance renforcée".

La question des sans-abris

"Paris compte environ 3500 personnes sans abri. Environ 5000 repas sont fournis par l'association Aurore. Les caisses des écoles qui sont actuellement à l'arrêt puisque les élèves sont confinés chez eux vont préparer des plateaux-repas. Les maraudes ont été confrontées à une baisse du nombre de bénévoles, souvent âgés, qui pour des raisons sanitaires évidentes doivent rester chez eux. Nous avons lancé des appels aux volontaires via la 'Fabrique de la solidarité' pour renforcer les équipes chargées de distribuer l'aide alimentaire", a-t-elle déclaré au quotidien régional.
Domitille Lehman, avec AFP