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Amiante : Martine Aubry mise en examen

Martine Aubry mise en examen pour pour "homicides involontaires"pour "homicides involontaires" dans une des enquêtes sur l'amiante

Martine Aubry mise en examen pour pour "homicides involontaires"pour "homicides involontaires" dans une des enquêtes sur l'amiante - -

L’ancienne patronne du PS a été entendue, mardi, au pôle Santé du Tribunal de grande instance de Paris pour des faits remontant à plus de 25 ans.

Martine Aubry a annoncé mardi soir avoir été mise en examen pour "homicides et blessures involontaires" dans une des enquêtes sur le drame de l'amiante, après sept heures et demie d'audition au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris.

La juge d'intruction Bertella-Geffroy "a considéré qu'elle devait me mettre en examen pour mes fonctions de directrice des relations du travail il y a 25 ans entre 19884 et 1987", a déclaré Martine Aubry à la suite de l'audition.

Martine Aubry plaide la bonne foi

Le caractère cancérigène de l'amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage en France ne date que de 1977, et son interdiction de 1997. Plus de 3 000 personnes meurent chaque année de l'amiante en France, et les prévisions parlent de 100 000 morts d'ici à 2025.

Interrogée par les policiers en janvier 2010, Martine Aubry avait plaidé la bonne foi, expliquant que jusqu'en 1994 - année où serait selon elle intervenue la nécessité d'interdire l'amiante - elle était convaincue que les décrets de 1977 et 1987 permettaient de protéger efficacement la santé des salariés. "Aucune alerte n'est venue de la CNAM, du ministère de la Santé, d'autres acteurs ou des chercheurs pour nous dire que ce n'était pas le cas", avait-elle dit.

Aubry "pas responsable" selon les victimes

C’est ce qu’a rappelé lundi soir l’Andeva, partie civile dans l’enquête, estimant que le dossier d’instruction ne permettait pas de prouver la responsabilité pénale de l’ancienne haute fonctionnaire.

Le matin même, le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, avait pris également position en faveur de Martine Aubry, ne doutant pas qu'elle ait agi autrement que comme il convenait au "moment opportun".

La rédaction de BFMTV.com