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Santé

Alzheimer: la géolocalisation pour sauver des malades

Les malades d'Alzheimer fuguent parfois de leur domicile ou de leur maison de retraite et ne retrouvent pas leur chemin.

Les malades d'Alzheimer fuguent parfois de leur domicile ou de leur maison de retraite et ne retrouvent pas leur chemin. - -

La ministre des Personnes âgées veut réglementer et améliorer l'utilisation d'équipements de géolocalisation pour les malades d'Alzheimer, dont les fugues se terminent parfois tragiquement.

Sortir de chez soi, se perdre dans les rues de son quartier, et oublier où l'on habite. Un drame malheureusement quotidien pour des malades d'Alzheimer, qui se termine parfois tragiquement. L'an dernier, deux personnes âgées atteintes de cette pathologie étaient mortes de froid dehors, faute d'avoir été retrouvées à temps.

Si un système de géolocalisation existe déjà, il n'était à ce jour pas du tout réglementé. Mardi, la ministre chargée des Personnes âgées Michèle Delaunay a donc publié une charte de bonnes pratiques concernant ces solutions. Une expérimentation va d'ailleurs être lancée cet été dans trois départements pour démocratiser et améliorer l'accès à ce système.

Sous forme de bracelet ou de pendentif, l'appareil de géolocalisation permet de savoir où se trouve en temps réel une personne qui en serait équipée, et de signaler tout éloignement "anormal" d'un périmètre défini à l'avance. "Le coût de revient se situe aux alentours de 40 euros par mois", explique-t-on au cabinet de la ministre.

Garde-fous pour éviter la "laisse électronique"

Un système qui peut parfois sauver des vies, lorsque ces personnes désorientées sont incapables de retrouver leur chemin par exemple, mais qui doit également être encadré rigoureusement pour éviter toute surveillance abusive.

"Le recours à un tel dispositif ne peut s'inscrire que dans le cadre d'un projet personnalisé de soins, et doit s'accompagner d'un avis médical, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", reconnaît-on au cabinet. La charte insiste également sur le respect du souhait de la personne concernée. "Elle doit se voir garantie la préservation de sa dignité, de sa vie privée [...] et de sa liberté d'aller et venir."


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Alexandra Gonzalez