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Allergie aux pollens: trois quarts des départements de France métropolitaine placés en alerte rouge

Une femme éternue avec l'arrivée des pollens (illustration)

Une femme éternue avec l'arrivée des pollens (illustration) - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La floraison des arbres et la circulation des pollens ont été favorisées par un climat chaud et doux en ce début d'année.

Alerte rouge pour les allergiques. Dans la dernière mise à jour de sa carte du risque d'allergie aux pollens datée du 21 février, le Réseau National de Surveillance Aérobiologie (RNSA) a placé les trois quarts des départements de France métropolitaine en rouge, couleur qui correspond à un risque "élevé" de circulation des pollens.

Seule une zone du territoire allant de la Bretagne au Centre Val de Loire, qui englobe également quelques départements de Nouvelle-Aquitaine, semble préservée et reste en jaune (risque moyen).

La carte du risque d'allergie aux pollens, le 21 février 2023
La carte du risque d'allergie aux pollens, le 21 février 2023 © BFMTV

Contacté par BFMTV.com, le RNSA souligne que cette alerte est "normale" à cette période de l'année."

"En février c’est la floraison de plusieurs familles dont les cupressacées taxacées qui commence autour de la Méditerranée. Pour le reste ça dépend de la météo, mais comme nous avons eu du soleil et de la douceur ces derniers jours, les aulnes et les noisetiers ont également fleuri dans l’Est et le Nord. Ce sont les familles les plus allergisantes", nous dit Samuel Monnier, chargé de communication du réseau.

Selon le RNSA, qui dispose de 80 capteurs de pollens sur l'ensemble du territoire, ce risque de circulation est divisé en quatre familles: les cupressacées taxacées sur le pourtour méditerranéen, les frênes dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, le noisetier dans cinq départements et surtout l'aulne, dans une large partie Nord et Est du pays.

Une évolution en fonction de la météo

Pour les jours à venir, Samuel Monnier indique que l'évolution "va dépendre de la météo."

"La floraison va se poursuivre, mais les pollens ne seront plus dans l’air s’il se met à pleuvoir, ils seront plaqués au sol et cela va donner un peu de répit aux allergiques", dit-il.

La circulation des pollens a été très largement favorisée par un temps extrêmement sec depuis un mois. Météo France a ce mercredi indiqué que la France métropolitaine n'a pas connu de véritable pluie pendant 32 jours, la plus longue sécheresse météorologique jamais enregistrée. Quelques pluies sont toutefois prévues pour ce mercredi.

Un facteur aggravant entre également en jeu: la pollution. "Le cocktail pollution et pollens n’est pas bon, et vient fragiliser les voies respiratoires", ajoute-t-il, alors que plusieurs régions ont été concernées par une alerte aux particules fines ces derniers jours.

Gestes à adopter

Comme l'indique encore le RNSA, il existe des gestes à adopter afin de réduire l'impact des pollens. Chez soi, il est recommandé de se rincer les cheveux à la fin de la journée et d'aérer une dizaine de minutes avant ou après le lever ou le coucher du soleil.

Il est également recommandé de limiter sa consommation de tabac et d'éviter l'emploi de produits irritants ou allergisants (parfums d'intérieur, encens, etc).

En extérieur, il convient de garder les vitres fermées en voiture, de ne pas faire sécher son linge à l'air libre, ou encore d'éviter les activités qui évitent une surexposition de pollens, comme la tonte de gazon ou les activités sportives.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV