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Alain Cocq accepte de se réalimenter et envisage un retour chez lui "d'ici 7 à 10 jours"

Alain Cocq, le 12 août 2020, à Dijon

Alain Cocq, le 12 août 2020, à Dijon - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP

Alain Cocq, l'homme atteint d'une maladie incurable qui voulait se laisser mourir avant d'être hospitalisé, lundi soir, est réhydraté et réalimenté "avec son accord".

Alain Cocq, atteint d'une maladie incurable et qui voulait se laisser mourir avant d'être hospitalisé, lundi soir, est réhydraté et réalimenté "avec son accord", a-t-il déclaré mercredi à l'AFP, annonçant qu'il pourrait rentrer chez lui "d'ici sept à dix jours".

"Je n'étais plus en capacité de mener ce combat", a confié le quinquagénaire, joint au téléphone au CHU de Dijon, où il a été admis pour y recevoir des soins palliatifs après trois jours et demi de calvaire. Alain Cocq a assuré qu'"à quelques minutes près", il n'aurait "plus été là pour parler".

Un "retour à la maison d'ici 7 à 10 jours"

Alain Cocq a confirmé à l'AFP qu'il envisageait un "retour à la maison d'ici 7 à 10 jours", comme il l'a annoncé un peu plus tôt sur son compte Facebook. "Le temps de récupérer un peu et de mettre en place une équipe d'hospitalisation à domicile", a-t-il précisé.

Atteint d'une maladie orpheline qui lui bouche les artères et lui cause d'intenses souffrances, ce militant du droit à mourir dans la dignité avait cessé vendredi soir tout traitement et alimentation après avoir buté sur l'impossibilité légale d'obtenir une injection de barbituriques, demandée "à titre compassionnel" à Emmanuel Macron pour abréger ses souffrances.

Lundi soir, le Dijonnais "souffrait trop" et a été hospitalisé "après une intervention du Samu", avait indiqué Sophie Medjeberg, avocate et vice-présidente de l'association Handi-Mais-Pas-Que, désignée comme mandataire par le Dijonnais pour l'assister dans sa fin de vie.

Alain "reprend du poil de la bête; le combat continue mais d'une autre manière", a-t-elle déclaré mercredi à l'AFP, se disant soucieuse que "ses droits fondamentaux aient été respectés".

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV