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Santé

Affaire Vincent Lambert: le CHU de Reims va faire appel

Infirmières dans une chambre de l'unité de soins palliatifs du CHU de Montpellier, en janvier dernier (photo d'illustration).

Infirmières dans une chambre de l'unité de soins palliatifs du CHU de Montpellier, en janvier dernier (photo d'illustration). - -

L'hôpital a annoncé ce mercredi son intention de saisir le Conseil d'Etat, après que le tribunal administratif a ordonné "la poursuite du traitement" pour cet homme plongé dans un état végétatif depuis 5 ans.

Le CHU de Reims se joint à la femme de Vincent Lambert. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, l'hôpital où se trouve cet homme en état végétatif chronique annonce qu'il "fera appel devant le Conseil d'Etat du jugement du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne".

Dans ce jugement rendu le 16 janvier dernier, le tribunal s'était opposé à l'euthanasie passive de Vincent Lambert. Il avait ordonné au CHU de Reims de reprendre l'hydratation et l'alimentation assistée de ce père de famille de 38 ans, rendu tétraplégique par un accident de voiture et dans un état végétatif depuis cinq ans.

Son épouse Rachel Lambert avait déjà contesté cette décision en annonçant mardi son intention de faire appel. "Le laisser partir est un geste d'amour", a-t-elle réaffirmé. Elle et plusieurs proches de Vincent Lambert avaient donné leur accord à l'arrêt de la nutrition et de l'hydratation artificielles du patient, en concertation avec l'équipe médicale du CHU de Reims.
Rachel Lambert conteste la décision prise le 16 janvier dernier par la justice, qui s'estopposé à l'euthanasie passive de Vincent Lambert, ordonnant aux médecins de l'hôpital de Reims de poursuivre son alimentation et son hydratation par voie artificielle alors que son épouse et une partie de sa famille avaient donné leur accord à l'arrêt des soins. "Le laisser partir est un geste d'amour", a réaffirmé sa femme.la femme de Vincent Lambert, Rachel, avait déjà contesté la décision prise le 16 janvier dernier par la justice, qui s'est opposé à l'euthanasie passive de Vincent Lambert, ordonnant aux médecins de l'hôpital de Reims de poursuivre son alimentation et son hydratation par voie artificielle alors que son épouse et une partie de sa famille avaient donné leur accord à l'arrêt des soins. "Le laisser partir est un geste d'amour", a réaffirmé sa femme.

Épouse et parents pas d'accord

Mais les parents de Vincent Lambert, opposés à l'euthanasie passive de leur fils, avaient saisi mi-janvier la justice et obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif. Celui-ci avait estimé que "la poursuite du traitement n'était ni inutile, ni disproportionnée" et qu'il "n'avait pas pour objectif le seul maintient artificiel de la vie".

S. C. et M. T. avec AFP