A Alès, l'abattoir de la honte
Le maire d'Alès Max Roustan a annoncé mercredi avoir ordonné la fermeture "immédiate et à titre conservatoire" de l'abattoir municipal de sa ville après la diffusion par une association d'une vidéo montrant des mauvais traitements infligés à des animaux.
Max Roustan (Les Républicains) a en outre annoncé le lancement d'une enquête administrative interne sur d'éventuels manquements aux normes d'abattage des animaux. "Si des fautes sont reconnues, des sanctions seront prises pouvant aller jusqu'à la fermeture définitive de l'abattoir d'Alès", a-t-il poursuivi dans un communiqué. 120 emplois directs et indirects dépendent localement de cet abattoir, selon l'élu.
Saignés, entassés, frappés, asphyxiés...
A l'origine de l'affaire, l'association de défense des animaux L214 qui avait réclamé en premier "une fermeture immédiate de l'abattoir". Les images, filmées en caméra cachée par "une personne qui a accès à l'abattoir sur 10 jours d'avril à mai 2015", révèlent "des mauvais traitements et des actes de cruauté" infligés à des bovins, des chevaux, des moutons ainsi que des porcs à l'abattoir d'Alès, pointe l'association.
On y voit notamment des bovins et des moutons être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse où ils seront asphyxiés au Co2, un cheval apeuré frappé avec un aiguillon électrique ou un veau qui s'est échappé du tonneau de contention.