9 accidents sur 10 liés à la pilule ne seraient pas déclarés

Selon en enquête, plus de 9 accidents sur 10 liés à la pilule ne sont pas déclarés. Les médecins s’intéresseraient peu à la pharmacovigilance et redouteraient les pressions des laboratoires pharmaceutiques.

Dans une étude que s’est procurée Le Figaro, sur 800.000 habitants, on a compté entre 1998 et 2012, 47 cas d’effets indésirables graves liés à la pilule (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou encore accident vasculaire cérébral). Parmi ces 47 cas on dénombre 2 morts. 

En général, les médecins doivent faire de la pharmacovigilance, c’est-à-dire enregistrer et évaluer les effets secondaires résultant de l’utilisation d’un médicament. 

Or, parmi les 47 cas, seuls 3 ont fait l’objet d’une déclaration de pharmacovigilance.

La pression des laboratoires pharmaceutiques

Les médecins ne comprendraient pas l’intérêt de transmettre les dossiers. En cas d’erreur sur la prescription d’un médicament, ils préféreraient cacher le problème et ne pas faire de déclaration.

Les médecins doivent aussi faire face à la pression des laboratoires pharmaceutiques. En effet, signaler l’effet indésirable de l’une de ses molécules peut avoir de fâcheuses conséquences

Récemment un médecin marseillais a été mis en examen dans le cadre d'une plainte pour diffamation : il avait écrit une déclaration d’effets indésirables du Mediator...