362 noyades enregistrées depuis le début de la saison, un léger mieux en juin grâce à la météo

Santé publique France a fait un premier bilan des noyades, du 1er juin au 12 juillet 2023. Plus d'une centaine d'accidents mortels sont à déplorer.

Cet été encore, les eaux sont mortelles. Santé publique France (SPF) a publié, ce vendredi, son premier bilan des noyades en France. Entre le 1er juin et le 12 juillet 2023, l'organisme a recensé 362 noyades, dont 109 mortelles, soit environ un tiers des cas.

Ce point d'étape à six semaines marque une baisse de 19% par rapport à l'année 2021, mais SPF souligne un effet de distorsion. Cette décrue est surtout "imputable au mois de juin", qui, seul, profite d'une baisse de 28% du nombre de noyades. En cause, les conditions climatiques particulières.

"En juin 2023, malgré un excédent thermique à l'échelle nationale de +2,5°C (...) , les conditions climatiques (températures, pluviométrie et ensoleillement) ont été globalement moins favorables dans la moitié sud de l’Hexagone, zone où les noyades sont habituellement les plus nombreuses", note l'agence de santé.

D'autres éléments peuvent expliquer cet écart statistique, notamment un nombre de cas anormalement accru en 2021. "Le contexte de levée des mesures de restriction déployées pour la gestion de l’épidémie de Covid-19 associé à des conditions climatiques favorables à la baignade a pu expliquer une partie du nombre important de noyades lors de cette période".

La mortalité ne baisse pas

Moins de noyades, certes, mais des accidents tout aussi mortels. L'agence, qui souligne que "le nombre de noyades et de décès reste élevé sur cette période", a mis en évidence un nombre de décès par noyade globalement "stable" entre 2021 et 2023.

Les décès par noyade concernent "essentiellement des adultes", dans environ 9 cas sur 10. Ils sont aussi les plus concernés par les cas de noyades fatales, avec un peu plus d'un cas sur deux.

"La proportion de noyades suivies de décès (nombre de décès rapporté à l’ensemble des noyades) tend à augmenter passant de 25 % en 2021 à 30 % en 2023".

L'agence de Santé publique réitère son message d'alerte, pour un risque qui concerne tous les âges, et tous les lieux.

Tom Kerkour