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21e Sidaction: "Nous sommes loin d'en avoir fini" avec la lutte contre le virus

La 21e édition du Sidaction s'est ouverte ce vendredi. Plus qu'une levée de fonds, il s'agit de remobiliser les gens, et surtout les jeunes, contre la "banalisation" du virus. Et inciter au port du préservatif. (Photo d'illustration.)

La 21e édition du Sidaction s'est ouverte ce vendredi. Plus qu'une levée de fonds, il s'agit de remobiliser les gens, et surtout les jeunes, contre la "banalisation" du virus. Et inciter au port du préservatif. (Photo d'illustration.) - Yasuyoshi Chiba - AFP

La 21e édition du Sidaction s'est ouverte ce vendredi, et se déroulera jusqu'à dimanche. Plus qu'une simple levée de fonds pour faire avancer la recherche, il s'agit de remobiliser les gens, contre la "banalisation" du VIH. Et inciter au port du préservatif, de plus en plus délaissé par les jeunes selon un récent sondage.

Trois jours pour faire avancer la recherche. Trois jours pour dire "non à la banalisation" de la lutte contre le virus. Tels sont les enjeux de la 21e édition du Sidaction qui s'est ouverte ce vendredi jusqu'à dimanche, et à laquelle les équipes de BFMTV et bfmtv.com sont partenaires. Plus qu'une opération de levée de fonds pour la recherche et la prévention contre le sida, cette nouvelle campagne a pour mission de remobiliser les foules face à la maladie, alors qu'un sondage montre que l'utilisation de préservatif parmi les jeunes est loin d'être un réflexe. Explications.

"35 millions de personnes porteuses d'un virus mortel, ce n'est pas banal"

"Nous sommes loin d'en avoir fini" commentent Pierre Bergé et Line Renaud, président et vice-présidente du Sidaction, opération qui implique jusqu'à dimanche une grande part du monde des médias. "Continuons à nous battre et refusons la banalisation. 35 millions de personnes porteuses d'un virus mortel pour lequel il n'existe aucune guérison possible, ce n'est pas banal" expliquent-ils alors qu'un sondage vient confirmer que parmi les jeunes les rapports sexuels protégés ne sont pas la norme.

Cette enquête réalisée par l'Ifop auprès des 15-24 ans montre pourtant que le préservatif est clairement identifié comme le moyen principal pour empêcher la transmission du virus. Malgré tout une bonne part de ces jeunes avouent ne pas utiliser de préservatif même en cas de partenaires irréguliers.

L'usage de la capote n'est plus automatique, le dépistage VIH/sida encore moins

Ainsi, parmi ceux qui indiquent avoir des partenaires irréguliers (5% du total des personnes interrogées) 53% répondent n'avoir pas utilisé de préservatif lors du dernier rapport sexuel avec un "partenaire non régulier".

Parmi tous ceux qui déclarent avoir eu au moins un rapport sexuel ces 12 derniers mois (avec des partenaires réguliers ou irréguliers), 42% indiquent n'avoir pas utilisé de capote la dernière fois. Parmi ce même groupe (de personnes sexuellement actives lors des 12 derniers mois), 48% indiquent n'avoir jamais effectué de test de dépistage VIH/sida.

Les idées fausses persistent

Parallèlement le sondage relève un bon niveau de connaissance général des jeunes sur le sida, même si certaines idées fausses perdurent. Ainsi 15% persistent à croire que le VIH peut se transmettre par un baiser et 13% en s'asseyant sur un siège de toilettes publiques.

L'édition 2015 du Sidaction mobilisera cette année jusqu'à dimanche de nombreux animateurs, programmes et bénévoles alors que la 20e édition avait permis d'enregistrer environ 5 millions d'euros de promesses de dons. Les dons pour le Sidaction peuvent être réalisés en composant le numéro de téléphone 110 (jusqu'au 17 avril) ou via notre page dédiée.

Le sondage a été réalisé du 11 au 16 mars auprès d'un échantillon représentatif de 993 personnes âgées de 15 à 24 ans par internet.

Jé. M. avec AFP