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Chantage à la sextape: Gaël Perdriau se met en congés de ses fonctions à la métropole de Saint-Étienne

Gaël Perdriau.

Gaël Perdriau. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Le maire de Saint-Étienne a été placé en garde à vue le 13 septembre pour son possible rôle dans un chantage à la sextape effectué sur l'un de ses anciens adjoints.

Gaël Perdriau, le maire LR de Saint Etienne, va déléguer ses fonctions de président à la Métropole, en lien avec l'affaire de chantage à la sextape qui secoue sa ville depuis fin août, a-t-on appris jeudi après d'un des vice-présidents de la collectivité.

L'élu de 50 ans ne présidera pas le prochain conseil métropolitain prévu le 29 septembre et n'assurera plus ses fonctions de représentation extérieure, a expliqué Christophe Faverjon, le maire communiste d'Unieux.

Une "réflexion collective"

Cette solution est "le fruit d'une réflexion collective" dans "le respect de la justice et de son rythme" dans le but de "préserver la métropole" des perturbations liées à cette récente affaire de chantage à la vidéo intime, a-t-il expliqué après une réunion des vice-présidents de la métropole.

L'affaire, en cours d'enquête, a éclaté fin août quand un ancien proche de la municipalité a fait des confessions très détaillées au site Mediapart sur un "barbouzage de moeurs" commandité selon lui par le maire et son entourage pour neutraliser l'ex-premier adjoint centriste, Gilles Artigues. L'opération a selon lui été rétribuée via des prestations fictives facturées à deux associations culturelles locales subventionnées par la mairie.

En garde à vue le 13 septembre

La semaine dernière, Gaël Perdriau avait pourtant affiché sa "détermination" à rester en fonction, sourd aux appels de ceux qui lui demandaient de se mettre en congé - des élus locaux et nationaux, dans son camp et dans l'opposition, mais aussi des acteurs économiques locaux.

L'édile a été placé en garde à vue le 13 septembre, en même temps que trois autres membres de l'équipe municipale.

L'enquête judiciaire, ouverte à Lyon après une plainte de Gilles Artigues, concerne la réalisation et l'usage de cette vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit cet ex-député connu pour son engagement catholique et ses positions homophobes, se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris.

J.F. avec AFP