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Angers: un membre de l'Action française va être jugé pour agression homophobe

Le tribunal correctionnel d'Angers.

Le tribunal correctionnel d'Angers. - Jean-Sébastien Evrard

Le mis en cause nie avoir agressé la victime en raison de son orientation sexuelle. Une carte d'adhérent de l'Action française a été retrouvée sur lui.

Un jeune homme majeur a été déféré dimanche devant le parquet d'Angers pour des faits survenus dans la nuit de vendredi à samedi. Il aurait été violent physiquement avec un autre homme.

Les deux faisaient partie de deux groupes distincts faisant la fête à Angers. Une altercation serait survenue à deux reprises pendant la soirée, avec "des insultes homophobes" de la part du groupe du mis en cause, selon Ouest-France.

Une carte de membre de l'Action française

"Une course-poursuite se serait engagée" et la victime aurait "subi un coup de pied au visage et un sur le corps", rapporte aussi le Courrier de l'Ouest.

Le mis en cause a été interpellé samedi, selon les deux journaux. "Dans son portefeuille, les enquêteurs ont retrouvé une carte de membre de l’Action française. Sur son bras, une fleur de Lys tatouée", selon le Courrier de l'Ouest. L'Action française est un mouvement nationaliste et royaliste d'extrême droite né au XIXe siècle. Il affirmait compter 3000 membres en 2018.

L'homme mis en cause nie avoir frappé la victime en raison de son homosexualité.

En 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 3790 atteintes commises en raison de I'orientation sexuelle ou de I'identité de genre: 2170 crimes et délits et 1620 contraventions sur I’ensembIe du territoire français. Le nombres de crimes et délits et de contraventions anti-LGBT enregistrés a augmenté - respectivement de 12% et de 32% - par rapport à 2019, année précédent la crise sanitaire, selon le ministère de l'Intérieur.

La peine encourue pour une agression physique dépend de l'importance des blessures subies par la victime, mais l'intention homophobe constitue une circonstance aggravante qui permet au juge de prononcer des sanctions plus lourdes. Dans l'affaire d'Angers, l'homme sera jugé en avril 2023.

S.C