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Quand le dentifrice est à croquer

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189 millions. C’est le nombre de tubes de dentifrice qui sont jetés chaque année en France. Soit 4,4 tubes par habitant. Ce qui est très en-dessous des recommandations des dentistes, pour qui chaque personne devrait utiliser au cours de l’année… 22 tubes de dentifrice.

On se doute que beaucoup d’enfants et adolescents réfractaires au lavage de dents contribuent grandement à faire chuter la moyenne. D’après le site Planetoscope, qui a recoupé des statistiques de wastegeneration.com et du rapport Mintel Toothpaste Snapshot de 2009, il n’y aurait que 25% des Français qui se laveraient les dents une fois par jour, et 21% trois fois, avec sans surprise la tranche d’âge 35-60 qui serait la plus adepte du rendez-vous avec la brosse à dents.

Mais si la négligence concernant le lavage de dents peut poser des problèmes en termes d’hygiène bucco-dentaire, les tubes de dentifrice peuvent également en poser sur les plans sanitaire et écologique. 

Le fluor par exemple, notamment utilisé pour lutter contre les caries, et omniprésent dans les tubes de dentifrice, peut à trop fortes doses devenir un produit néfaste pour le système nerveux, ou même pour la fertilité. Mais ce n’est pas tout. Sulfates, triclosan, dioxyde de titane, micro-billes en plastique ou propylène glycol : il ne s’agit pas de la carte des cocktails rêvée d’un savant fou ou d’un épisode de Breaking Bad, mais bien d’ingrédients régulièrement utilisés dans la composition des dentifrices industriels.

Pour éviter de consommer de tels produits, il existe de plus en plus d’alternatives, avec des dentifrices bio, qui privilégient les produits naturels aux substances toxiques, avec par exemple de l’argile marine ou des huiles essentielles. Les tutos se sont également multipliés pour pouvoir faire son propre dentifrice maison, souvent à base d’argile blanche. Mais comme souvent, consommer bio est plus onéreux, et fabriquer soi-même son dentifrice demande également de pouvoir se procurer les ingrédients, et d’avoir le temps de se consacrer à son élaboration.

Mais si ces dentifrices “alternatifs” existent, ils ont un point commun avec les industriels : le fameux tube en plastique qui les contient. Et comme évoqué plus haut, il y en a énormément de consommés chaque année. Alors pour lutter contre cette pollution plastique conséquente, la marque française Paos, spécialisée dans les produits cosmétiques et d’entretien naturels, a décidé de lancer, via la plateforme de crowdfunding Ulule, un dentifrice zéro déchet, et pour cause : il se croque !

Et c’est peu dire que le projet a enthousiasmé les contributeurs : l’objectif de préventes était de 100, il s’est terminé à… 2308. Soit 2308% au-dessus de ce qui était espéré. Un chiffre qui confirme la tendance actuelle de recherche de solutions alternatives pour mieux consommer, et réduire par la même occasion son impact écologique.

Ce dentifrice, 100% fabriqué en France, et avec des ingrédients 100% naturels (algue rouge, bicarbonate, amidon, arôme naturel de menthe…) se présente comme une pastille à croquer, qui une fois en morceaux dans la bouche devient plus liquide, et qu’il faut brosser puis rincer comme dans un lavage de dents tout ce qu’il y a plus classique. Le fond ne change pas, mais la forme, si ! Plus de tubes en plastique à utiliser, et donc une diminution drastique de ses déchets ménagers. Une solution simple, efficace, dont est venu parler Victor Thomas, fondateur et CEO de Paos, sur le plateau de BFM Business, pour présenter ce dentifrice éco-responsable d’un nouveau genre.

Et on ne sait pas pourquoi, mais on imagine les enfants se laisser plus facilement convaincre de se laver les dents si on leur propose des pastilles à croquer…

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec la BNP Paribas. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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