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Sédentarité : quand les français ne bougent pas assez !

[CONTENU PARTENAIRE] Le manque d’activité est actuellement considéré comme le quatrième facteur de risque de mortalité prématurée selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime que 3,2 millions de décès sont attribuables à l’inactivité chaque année dans le monde. Rien qu’en France, 95% de la population ne bougerait pas assez d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) dans une expertise rendue publique en février dernier. Les périodes de confinement successives n’ont rien arrangé à la situation et de nombreux médecins tirent la sonnette d’alarme pour rappeler les conséquences désastreuses de la sédentarité sur notre santé.

Margaux de Frouville, cheffe du service santé de BFMTV est allée scanner cette problématique en compagnie de François Carré, cardiologue, médecin du sport et ambassadeur de de la Fédération française de cardiologie pour l’activité physique.

Aujourd’hui, il est démontré que l’inactivité physique et la sédentarité augmentent de 20 à 30% les risques de contracter un cancer, de développer une maladie cardio vasculaire, du diabète ou encore d’être victime d’un AVC. Si le constat a de quoi inquiéter, des solutions simples existent au quotidien.

Pour commencer, il convient d'évaluer son degré de sédentarité. Pour François Carré, un simple test dans les escaliers est un bon indicateur: Si je monte deux étages, j’ai une mauvaise capacité physique et une mauvaise santé. Si j’en monte 4, j’ai une bonne capacité physique et une bonne santé. Si j’en monte 6, j’ai une très bonne capacité physique et une très bonne santé”. De la même façon, à l’ère du numérique, rester assis 7 heures/jour en moyenne sans bouger est également un baromètre qui doit alerter.

L’objectif est d’arriver à pratiquer 30 minutes d’activité physique / jour pour se maintenir en bonne santé. Cela est possible en adoptant certains réflexes comme marcher 10 mn à une allure modérée trois fois par jour par exemple, se garer un peu plus loin lorsqu’on part faire des courses, descendre à l'arrêt de bus précédent, se promener durant la pause déjeuner, monter les marches d'un escalator (...).

Pour aller plus loin, les médecins, ont, depuis 2017, la possibilité de prescrire des séances de "sport santé", en prévention des maladies, et de "sport sur ordonnance", en traitement de certaines pathologies chroniques, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les affections respiratoires, l'obésité ou les suites d'un cancer. Cette dernière mesure concerne environ 10 millions de Français. Si l’initiative témoigne d’une prise de conscience collective, en pratique, le sport sur ordonnance est encore un acte de prévention non remboursé par la Sécurité sociale. Seules quelques mutuelles assurent une prise en charge partielle de l’activité sportive. Les collectivités, quant à elles, peuvent proposer un certain nombre de séances gratuites financées par les agences régionales de santé, les conseils départementaux ou encore les communes.

Malgré les efforts, le chemin est encore long pour intégrer l’activité physique comme un véritable levier en matière de santé.

Ce contenu a été réalisé avec LA MUTUALITE FRANCAISE. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec la Mutualité Française