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Aidants : les grands oubliés

[CONTENU PARTENAIRE] Selon la Confédération des Organisations de Familles de l’Union Européenne (COFACE) dans sa charte européenne de l’aidant familial, “l’aidant est la personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne”. On estime aujourd’hui à 11 millions le nombre d’aidants en France. Nous serons tous, à un moment de notre vie, confrontés à devenir l’aidant d’un parent ou d’un proche. Et pourtant, ils sont encore trop souvent mal informés et mal accompagnés.

Margaux de Frouville, cheffe du service santé de BFMTV est allée scanner cette problématique en compagnie de Monique et Roland Gauthier, parents de Delphine, 49 ans, qui souffre de la maladie d’Alzheimer.

D’après une enquête Ipsos de 2020, près d’un aidant sur deux fait le constat d’un impact négatif sur sa vie sociale ou familiale (45 %) quand près des trois quarts ressentent un besoin de répit pour souffler (74 %). Mais alors où trouver l’aide nécessaire ?

Depuis sa création en 2003, l’Association Française des Aidants écoute et porte la parole des proches aidants. Elle milite pour que les aidants soient pris en considération dans leur juste rôle et à leur juste place au sein de notre société. Elle crée des espaces de soutien via l’animation de réseaux d'adhérents qui portent des actions à destination des aidants comme les Cafés des Aidants qui sont des lieux, des temps et des espaces d’information, de rencontres et d’échanges, animés par un travailleur social et un psychologue ayant une expertise sur la question des aidants. Ils sont ouverts à tous les aidants, quels que soient l’âge et la pathologie de la personne accompagnée. 72% des aidants estiment mieux vivre leur situation depuis qu’ils participent à un Café des Aidants et 2/3 considèrent que la relation d’aide avec leur proche s’est améliorée.

Monique et Roland Gauthier ont pu compter, eux, sur le soutien de l’association France Alzheimer : “Elle nous aide plus que les médecins". Grâce à elle, Delphine se rend chaque semaine à des séances de ping-pong près de chez elle. L’occasion de rencontrer du monde et de s’entraider : “On se retrouve, on échange entre aidants. Une psychologue vient même une fois par mois”. Mais ce soutien n’enlève rien à la gestion du quotidien et l’angoisse pour l’avenir car la question d’un placement de Delphine se pose déjà compte tenu de l'évolution rapide de la maladie. Comme 89% des aidants, ils jugent utiles la création d'établissements spécialisés d'accueil temporaire car pour eux, hors de question d’envisager un EHPAD avec des personnes de 80 ans pour leur fille. Aujourd’hui, Delphine est en invalidité catégorie 3 ce qui entraîne de nouvelles formalités administratives particulièrement chronophages.

En attendant des mesures significatives fortes en faveur des aidants de la part des pouvoirs publics (ex : création d’une aide à domicile ponctuelle pour une période donnée, aides techniques et financières pour l’aménagement du logement), le relais associatif apparaît comme le plus utile encore aujourd’hui. A ce titre, la Mutualité Française organise régulièrement tout au long de l’année des Ateliers en leur faveur en collaboration avec l’Association Française des Aidants. Pour les personnes jeunes atteintes de la maladie d'Alzheimer, elle soutient également l'action du Village Landais Alzheimer qui accueille aujourd'hui une dizaine de résidents de moins de 60 ans et leurs proches afin d'améliorer leur bien-être.

Ce contenu a été réalisé avec LA MUTUALITE FRANCAISE. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec la Mutualité Française