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Addiction aux écrans chez les jeunes : Le nouveau mal du siècle ?

[CONTENU PARTENAIRE] Avec une moyenne de 5,6 écrans par foyer en France en 2020 et un âge d’acquisition de plus en plus précoce du premier téléphone portable (en majorité avant 12 ans), la question du temps d’écran des enfants et des adolescents soulève régulièrement de nombreuses inquiétudes chez les parents mais aussi auprès des professionnels de santé. Et les périodes de confinement successives n'ont rien arrangé à la situation avec une augmentation significative du temps d'exposition aux écrans pour 65% des adolescents.

Quels signes doivent inquiéter ? Mais surtout quels dispositifs simples mettre en place pour retrouver un usage raisonnable ?

Margaux de Frouville, cheffe du service santé de BFMTV est allée scanner cette problématique en compagnie du docteur Olivier Phan, pédopsychiatre et addictologue à la Clinique FSEF de Sceaux.

Le phénomène d'addiction aux écrans touche aussi bien les plus jeunes que les adultes (80% des français sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages d’écrans sans pour autant être en mesure de les changer) mais ses conséquences ne présentent pas le même risque de dangerosité selon l'âge. Chez les enfants et les adolescents, une pratique excessive peut engendrer différents troubles comme un retard de langage, un déficit d'attention et de concentration, des problèmes émotionnels, de la fatigue ou encore de l'agressivité. Sans oublier le grignotage favorisé par le manque d'activité physique.

Il est donc important de se montrer vigilant et d'adopter très tôt de bons réflexes. Pour les enfants, le HCSP (Haut Conseil de la santé publique) recommande ainsi de proscrire les écrans avant l'âge de 3 ans, ne pas disposer d’écran dans la chambre des enfants ou encore de ne pas les laisser regarder la télévision une heure avant l’endormissement.

Concernant l'usage des jeux vidéo, si ce loisir est aujourd’hui très familial et populaire avec près de 38 millions de joueurs en France, sa pratique doit également être encadrée afin de prévenir les plus jeunes contre notamment le “trouble du jeu vidéo”. Celui-ci se caractérise par une altération du contrôle du jeu, l’augmentation de la priorité accordée au jeu ainsi que la poursuite ou l’escalade du jeu malgré l’apparition de conséquences négatives. Depuis 2018, le gaming disorder est reconnu comme maladie par l'OMS.

L’idée n’est pas de diaboliser l’usage des écrans. Pour 61% des joueurs de jeux vidéo, il permet notamment de créer du lien social. L’objectif est d'adopter une pratique responsable qui soit l’affaire de chacun. Cela se traduit en pratique par une meilleure connaissance des outils de contrôle parental et des réflexes simples comme “l’interdiction des écrans à certains moments de la journée comme les repas” pour le docteur Olivier Phan.

Certaines plateformes d’information et de prévention telles que PédagoJeux accompagnent aujourd’hui les professionnels et les parents pour favoriser une pratique sereine du jeu vidéo dans les familles.

Ce contenu a été réalisé avec LA MUTUALITE FRANCAISE. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec la Mutualité Française