5 conseils indispensables pour passer de salarié à salarié porté

Envie d’indépendance professionnelle, vous hésitez à délaisser le statut confortable de salarié classique en entreprise pour celui de freelance. En France, ils seraient déjà environ 100 000 salariés à avoir franchi le pas, selon le FEPS. Voici cinq conseils pour lancer dans cette aventure dans les meilleures conditions.

Être indépendant avec les atouts du salariat, le portage salarial offre des avantages indéniables. Néanmoins, il faut savoir qu’un tel changement de statut nécessite quelques conseils préalables pour mener un tel projet.

1. Maîtriser les différences entre le statut de salarié classique et salarié porté

Si le statut d’un salarié classique en CDD et CDI et d’un salarié porté se ressemblent, car ils fournissent tous deux une protection sociale, ils se distinguent néanmoins sur certains points. Commençons par rappeler la définition du portage salarial, qui est un modèle d’emploi alternatif et triangulaire impliquant l’entreprise cliente, la société de portage intermédiaire et vous, le salarié porté. Dans cette configuration, c’est à vous, de trouver vos propres missions, vos clients et d’établir votre grille tarifaire. C’est grâce à cette organisation que vous pourrez générer des revenus mensuels réguliers. Et si vous êtes consultant pour une entreprise cliente, c’est bien la société de portage qui sera votre employeur.

2. Bien choisir son entreprise de portage salarial

Si vous réfléchissez à vous tourner vers le statut de salarié porté, le choix de la société de portage avec laquelle vous allez avancer est essentiel. Il est donc nécessaire d'évaluer certains critères pour orienter votre décision :

• La notoriété et la solidité financière de l’entreprise : il est toujours préférable de choisir une société de portage salarial reconnue, stable, avec une certaine expérience. N’oubliez pas que vous lui confiez le fruit de votre activité ;
• La projection de votre revenu net mensuel versé par la société de portage après déduction des frais de gestion,
• L’accompagnement fourni : individuel, formations collectives mises à disposition, services juridiques ou comptables rendus… Autant d'éléments qui peuvent faire peser la balance pour déterminer votre choix ;
• Le réseau professionnel : en tant chef d’entreprise, il est nécessaire de se forger un réseau de contacts dans votre secteur pour développer votre activité ; c’est précisément ce que peut vous apporter la société de portage grâce à son portefeuille d’indépendants.

3. Effectuer une recherche préalable de missions

Partie intégrante, voir essentielle, de votre future activité en tant que salarié porté, la recherche de missions est un exercice auquel vous êtes déjà peut-être familier si vous exercez un métier commercial. Pour vous organiser dans les semaines et mois à venir, il vous faudra passer du temps à prospecter des clients et relancer votre réseau, une démarche qui peut sembler chronophage, mais indispensable. Elle est d’ailleurs l’une des conditions de l’autonomie et devra être notifiée dans le compte rendu d’activité, à transmettre chaque mois à l’entreprise de portage.

4. Réfléchir au contrat de travail le plus adapté

Choisir un contrat adapté à vos besoins est essentiel, si vous faites le choix du portage salarial, qu’il s’agisse d’un CDD ou d’un CDI. Pour cela, il vous faut évaluer plusieurs critères comme la récurrence des missions disponibles -l’une des plus pertinentes- ou encore l’impact sur votre situation personnelle. Des contrats ponctuels vous permettront de diversifier vos missions et vos revenus alors que le CDI vous garantit une sécurité financière à long terme. À vous d’identifier le modèle qui vous correspond le mieux.

5. Bien connaître vos obligations et vos droits

En tant que salarié porté, vous devez remplir chaque mois une déclaration d’activité (CRA - Compte rendu d’activité) détaillée de votre activité, fixer vous-même votre grille tarifaire, et utiliser votre propre réseau professionnel. En tant que salarié porté, vous avez par ailleurs un certain nombre de droits, et ce, depuis l’actualisation du statut en 2015 ; dont l’accès à la protection sociale. Vous pouvez notamment bénéficier de l’ARE après une rupture de contrat. De plus, toute entreprise qui pratique le portage salarial se doit de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP), qui vous prémunit contre les accidents ou préjudices causés pendant l’exercice de l’activité.

Le choix du statut de salarié porté offre bien des possibilités, se rapprochant à la fois de celui d’un indépendant, mais avec les atouts d’un salarié classique. En suivant ces quelques conseils, vous pourrez vous lancer plus sereinement dans l’aventure du portage salarial.

Sources : Le FEPS ; ITG

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec ITG. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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