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Yade : « Notre système d’adoption n’est pas bon »

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Rama Yade, secrétaire d'État en charge des droits de l'Homme, est revenue sur son plan international pour l’adoption.

Invitée jeudi 28 août, la secrétaire d'État en charge des droits de l'Homme Rama Yade a présenté les détails de son plan visant à favoriser l'adoption : « Vous savez, les paramètres sont nombreux. Quand on veut relancer l'adoption, ça ne dépend pas seulement de la France, ça dépend aussi des pays d'où viennent les enfants. On essaye d'être réalistes, il faut tenir compte du contexte. Aujourd'hui, en France, on adopte moins à l'étranger qu'avant et qu'ailleurs. L'adoption a baissé de plus de 20% entre 2006 et 2007 alors qu'en Italie elle augmentait de plus de 10% ».

« Pourquoi ? Pour trois raisons. D'abord, il y a de plus en plus de pays qui souscrivent à la Convention de La Haye de protection de l'enfance, ce qui veut dire augmentation des contrôles et allongement des procédures. Ensuite, les pays du Sud étant de plus en plus développés, ils privilégient la prise en charge locale des enfants : avant de proposer un enfant à l'étranger, il faut d'abord avoir essayé dans le pays. Enfin, notre système n'est pas très bon parce que malgré tous ces problèmes l'Italie arrive tout de même à augmenter ».

« Donc j'ai lancé les volontaires pour l'adoption internationale, qui sont des jeunes gens qui ont été formés, qui font partie de l'Association des volontaires du progrès, créée par le Général De Gaulle. Ces personnes vont être placées dans les Ambassades de France des pays où l'on adopte, il y en a 74 et on a choisi de se concentrer sur une vingtaine de pays. La première volontaire est partie au mois d'août au Cambodge et j'irai voir ce qu'elle fait dans quelques semaines. Ils sont placés sous l'autorité de l'ambassadeur, pour recevoir les familles, les informer, les aider. Les familles qui arrivent ne savent souvent pas à qui s'adresser et vont parfois directement dans un orphelinat. Or, ce n'est pas comme ça que ça se passe. Donc ils sont là aussi pour leur rappeler l'éthique, les aider à dialoguer avec les autorités du pays, avec l'orphelinat, à débloquer aussi les dossiers quand ils le sont et à éviter toutes les démarches irrégulières ».

La rédaction