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Woerth réaffirme ne pas avoir l'intention de démissionner

Le ministre du Travail, Eric Woerth, a réaffirmé sur Europe 1, qu'il n'avait "aucunement" l'intention de démissionner et a de nouveau démenti être intervenu pour favoriser l'embauche de son épouse par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. /Ph

Le ministre du Travail, Eric Woerth, a réaffirmé sur Europe 1, qu'il n'avait "aucunement" l'intention de démissionner et a de nouveau démenti être intervenu pour favoriser l'embauche de son épouse par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. /Ph - -

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail, Eric Woerth, a de nouveau démenti être intervenu pour favoriser l'embauche de son épouse par le...

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail, Eric Woerth, a de nouveau démenti être intervenu pour favoriser l'embauche de son épouse par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.

Sur Europe 1, il a également réaffirmé qu'il n'avait "aucunement" l'intention de démissionner et qu'il espérait être entendu par la justice le plus rapidement possible.

"Plus c'est rapide mieux c'est. Après, c'est à la justice de décider le moment où elle décide de m'écouter", a expliqué Eric Woerth.

Le parquet de Nanterre a fait savoir lundi que cette audition aurait lieu "à bref délai dans la procédure", sans plus de précision.

Pour entendre Eric Woerth, une demande doit être présentée en conseil des ministres, démarche que le parquet de Nanterre n'a pas encore effectuée, a dit lundi le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.

Florence Woerth travaillait jusqu'au début de l'affaire Bettencourt pour la société Clymène qui gère une partie des actifs de la fortune de l'héritière de L'Oréal.

Elle a été embauchée en 2007, quelques mois après l'entrée de son mari au gouvernement au poste de ministre du Budget, une fonction qu'il a cumulée avec celle de trésorier de l'UMP, un parti auquel Liliane Bettencourt faisait des dons légaux.

Florence Woerth a démissionné de Clymène et a également demandé à être entendue par la justice.

"PROUVER L'IMPROUVABLE"

Selon Le Monde, le patron de Clymène, Patrice de Maistre, a déclaré à la police la semaine dernière avoir vu plusieurs fois Eric Woerth début 2007. Le futur ministre du Budget lui aurait demandé de voir son épouse pour "la conseiller sur sa carrière".

"Je n'ai jamais demandé qu'on embauche ma femme. Jamais, jamais, jamais", a dit Eric Woerth mardi. "Je ne l'ai jamais fait depuis 25 ans, elle a sa propre carrière (...) Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Elle n'a pas besoin de ça".

"Je n'ai jamais demandé quoi que ce soit en ce qui concerne mon épouse. Voilà au moins quelque chose de clair", a-t-il insisté. "Comment voulez-vous que je m'exprime autrement, c'est assez compliqué : on me demande chaque fois de prouver l'improuvable".

Il a refusé de commenter les déclarations de Patrice de Maistre sur son épouse.

"Je ne vais pas faire un débat contradictoire avec Patrice de Maistre sur Europe 1", a-t-il fait valoir, avant d'écarter toute démission.

"Je n'ai pas de problème de morale, je n'ai pas de problème de déontologie , je n'ai aucun problème de cette nature, je n'ai donc vraiment aucunement l'intention de démissionner", a déclaré l'ancien ministre du Budget, réfutant tout "favoritisme" fiscal ou contreparties à l'égard des protagonistes de cette affaire.

"Je suis un vrai punching ball : on a décidé de m'en mettre plein la figure, dans tous les sens en inventant sans arrêt des histoires nouvelles", a-t-il déploré.

Laure Bretton, édité par Véronique Tison