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Woerth demande à christine boutin d'amputer ses rémunérations

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PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail et des Affaires sociales, Eric Woerth, a demandé à Christine Boutin de renoncer au cumul de sa retraite de parlementaire avec la rémunération de 9.500 euros dont elle bénéficie au titre de sa mission controversée sur les conséquences sociales de la mondialisation.

L'ancienne ministre du Logement touche ce salaire depuis le 1er janvier, date à laquelle elle a entamé sa mission à la demande de l'Elysée dans la perspective de la présidence française du G20 (novembre 2010-novembre 2011), a-t-il précisé sur Europe 1.

"Je vais demander à Christine Boutin de prendre en compte cette polémique qui ne doit pas durer pour renoncer à la partie qui dépasse les 9.500 euros, c'est-à-dire le cumul entre sa pension de retraite et la rémunération qu'elle a au titre de sa mission", a déclaré le ministre.

Christine Boutin dépend pour cette mission du ministère des Affaires sociales.

Outre les 9.500 euros mensuels que lui vaut sa mission, Christine Boutin précise dans Le Parisien-Aujourd'hui en France percevoir une pension de retraite "d'environ 6.000 euros" et une indemnité de base de 2.000 euros pour ses fonctions de conseillère générale des Yvelines.

"Eric Woerth considère que Christine Boutin ne doit pas cumuler sa retraite de parlementaire avec la rémunération de sa fonction publique", a expliqué à Reuters l'entourage du ministre.

"Dans les faits, Christine Boutin peut décider qu'aujourd'hui elle ampute de son salaire ce qu'elle touche comme cotisation retraite au titre des parlementaires. Donc en gros, ça ne lui fait plus un salaire à 9.500 euros, mais à 3.500 euros", a-t-on ajouté. "C'est cela qu'il faut qu'elle dise".

Eric Woerth a défendu Christine Boutin, dont la situation a été révélée par Le Canard enchaîné, soulignant qu'elle n'exerçait pas "une mission bidon".

"Christine Boutin est une femme honnête, une femme sérieuse, toute sa carrière le montre, donc je ne voudrais pas non plus qu'on tombe dans cette polémique aussi cruelle et aussi violente", a dit le ministre.

Sophie Louet