BFMTV
Politique

Web-campagne : un rival des Balkany dépose plainte

Arnaud de Courson a constaté le dépôt d'une cinquantaine de sites utilisant son patronyme.

Arnaud de Courson a constaté le dépôt d'une cinquantaine de sites utilisant son patronyme. - -

Arnaud de Courson, qui avait battu Isabelle Balkany aux cantonales de 2011 à Levallois-Perret, porte plainte pour "usurpation d'identité". Une cinquantaine de noms de domaine utilisant son patronyme ont été déposés par d'autres que lui.

Un élu de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, très probable candidat aux élections municipales en 2014 dans la ville des époux Balkany (UMP), a déposé plainte après avoir constaté de multiples dépôts de noms de domaine internet avec son patronyme.

Plainte au commissariat et saisine de l'Afnic

Arnaud de Courson (DVD), qui avait battu Isabelle Balkany aux cantonales en 2011, a déposé plainte pour usurpation d'identité le 6 novembre au commissariat de Levallois-Perret qui l'a transmise au parquet, a-t-on appris auprès de l'intéressé et de source judiciaire, confirmant des informations de presse.

Il a aussi saisi en décembre l'Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération), qui gère les noms de domaines en .fr.

Une cinquantaine de noms de domaine déposés

Selon lui, plus de cinquante noms de domaine en .fr, .com et .net reprenant son patronyme accolé à l'année des municipales tels que Courson2014.fr ou Adecourson2014.fr (liens aujoud'hui morts) ou utilisant le nom de son association "Agir ensemble pour Levallois" ont été créés en juillet.

"Certains me disent que c'est de bonne guerre. Je pense que c'est mettre des bâtons dans les roues avec des moyens modernes. Si certains croient que c'est comme ça qu'on fait de la politique, je suis extrêmement déçu", a affirmé Arnaud de Courson.

D'après lui, si la personne avait souhaité "faire du business", elle l'aurait contacté pour lui proposer de racheter les noms de domaine. "Mais elle a refusé de répondre aux sollicitations de l'Afnic", a-t-il souligné. L'association a engagé en décembre une procédure pour vérifier la "légitimité" de la création des noms de domaine en .fr. et les a temporairement bloqués.

Le titulaire prié de se faire connaître

Si leur titulaire ne répond pas d'ici courant février, ils retomberont dans le domaine public, selon un porte-parole de l'Afnic. Sur le site internet de l'association, le titulaire des noms de domaine est enregistré au nom d'un homme habitant à Montpellier.

Mais l'adresse correspond "à celle d'un caviste", fait valoir Arnaud de Courson. Quant au numéro de téléphone portable, il s'agit de celui d'une femme qui dit résider dans le nord de la France et ne "comprend pas pourquoi ses coordonnées se sont retrouvées sur internet".