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Violences conjugales: "lundi les moyens seront au rendez-vous", annonce Marlène Schiappa

Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, a confirmé ce samedi sur BFMTV l'adoption de certaines mesures qui ont été retenues à la suite du Grenelle des violences conjugales, et qui seront présentées lundi par le Premier ministre Édouard Philippe.

Marlène Schiappa a annoncé ce samedi soir que "les moyens (seraient) au rendez-vous, ce lundi", lors de la présentation des mesures de lutte contre les violences conjugales par le gouvernement. Mais, selon elle, "l'important ce ne sont pas les moyens mais ce que l'on fait des moyens".

Interrogée sur notre antenne, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a ainsi confirmé l'adoption de certaines mesures par le gouvernement, telles que le retrait de l'autorité parentale en cas de violences conjugales, la saisie des armes, la reconnaissance du suicide forcé, l'encadrement de la médiation familiale ou encore la fin de l'obligation alimentaire pour les enfants. 

"En cas de danger imminent, les médecins aimeraient pouvoir faire un signalement"

Marlène Schiappa a cependant reconnu qu'une mesure faisait encore débat au sein du gouvernement: celle sur la levée du secret médical pour donner la possibilité aux médecins de signaler des violences au sein d'un couple auprès de la gendarmerie ou du procureur. 

"Des médecins nous disent qu'en cas de danger imminent, ils aimeraient pouvoir faire un signalement", a déclaré la ministre sur notre plateau. "Moi je suis favorable à tout ce qui peut sauver la vie des femmes mais je crois qu'on ne fait rien contre les professionnels concernés, sans quoi il pourrait y avoir un phénomène de rejet", a précisé Marlène Schiappa, laissant entendre que les professionnels de santé seraient consultés sur ce point précis.

"Nous avons créé ce grenelle pour passer à la vitesse supérieure", a ajouté Marlène Schiappa, estimant qu'il fallait "avancer collectivement: avec les soignants, les professionnels des urgences, la police, la justice".

Jeanne Bulant