BFMTV
Politique

Violences à Paris lors du défilé du 1er-Mai: Darmanin et Mélenchon s'écharpent

Ce dimanche, après les violences qui ont émaillé le cortège parisien du 1er-Mai, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, se sont écharpés par déclarations interposées.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, se sont écharpés dimanche par déclarations interposées après les violences qui ont émaillé le cortège parisien du 1er-Mai, lors duquel un pompier qui tentait d'éteindre un incendie a été agressé.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dans un message publié sur Twitter "les violences parasites", mais en estimant que "le préfet (de police de Paris Didier Lallement) savait", et qu'il a été "incapable de garantir le droit de manifester en paix".

"L'absence de propos de soutien" aux forces de l'ordre et aux pompiers "est particulièrement insultante", lui a répondu Gérald Darmanin lors d'un point presse depuis la préfecture de police, en faisant notamment référence à l'agression d'un sapeur-pompier agressé par une femme alors qu'il tentait d'éteindre un incendie de palettes allumé en marge de la manifestation.

"J'appelle chacun et chacune, et notamment M. Mélenchon ad hominem, à condamner ces violences et à lever toute ambiguïté qu'il peut y avoir avec l'ultra gauche", a encore taclé le ministre de l'Intérieur, en comparant le leader de LFI à un "pompier-pyromane" pour avoir selon lui "consciencieusement, pendant cinq ans, refusé à la préfecture de police les moyens de pouvoir mieux prévenir ces manifestations violentes".

Soutien de Corbière

L'un des plus proches lieutenants de Jean-Luc Mélenchon, le député Alexis Corbière, avait exprimé sur Twitter "toute (sa) solidarité avec ce sapeur-pompier et ses courageux collègues", en estimant que "celui qui l'agresse ainsi est un lâche et un sale type qui fait le jeu de tous ceux qui veulent flétrir ce beau 1er mai plein de joie et d'espoir".

L'agression a également suscité les réactions politiques de Christian Estrosi, proche d'Emmanuel Macron, selon qui "ces casseurs doivent être sévèrement punis", ou du député LR Eric Ciotti, qui a dénoncé une "nouvelle agression surréaliste de l'extrême gauche" en appelant à la "tolérance zéro pour celui qui touche à un uniforme de la République".

La manifestation parisienne du 1er-Mai a par ailleurs été émaillée tout au long du parcours par des affrontements entre casseurs et forces de l'ordre, des dégradations de mobilier urbain, des incendies de poubelles et le saccage de dizaines d'enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d'assurances.

C.Bo. avec AFP