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Villiers-le-bel

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Relancé sur sa vision du drame de Villiers-le-bel, le leader d’extrême gauche demande une saisine plus directe de la CNDS.


J-J B : Comme, on ne vole pas, on ne tire pas non plus sur les policiers …

O B : Je ne vois pas la transition…

J-J B : La transition est simple c’est qu’il y a des lois dans la République qu’on respecte. Est-ce-que des policiers ont été visé à Villiers Le Bel ?

O B : Oui, j’ai cru le comprendre. Mais je ne mets pas ça au même niveau. Justement c’est grave ce que vous venez de dire. Qu’on tire sur un policier c’est très grave et ce n’est pas tout à fait le même niveau de gravité qu’un vol de courrier. Evidemment je le condamne. Par ailleurs je ne vole pas de colis ni de courrier à la Poste et je ne tire pas sur les policiers. Ce que je voudrais dire par rapport à ce qu’il s’est passé à Villiers-le-Bel, c’est que ma solidarité a été dès le départ aux familles. Que ce qu’on aurait exigé c’est un minimum de dignité, de ne pas bâcler une enquête, d’expliquer aux familles et d’avoir un mot pour elles. Cela n’a malheureusement pas été fait.

J-J B : Une enquête est ouverte puisqu’une information judiciaire a été ouverte. Vous croyez en la justice de votre pays ?
O B : Oui mais il faudrait qu’elle soit indépendante pour ça. Vous le savez, la seule commission concrète qui ait un minimum d’indépendance c’est la commission nationale de déontologie et de sécurité, la CNDS, qui, malheureusement, ne peut pas être saisie par n’importe quel citoyen. Elle ne peut aujourd’hui être saisie que par un député. Ce que je propose très concrètement c’est que cette commission puisse être saisie par n’importe quel justiciable, citoyen, en l’occurrence les familles dont on parle à Villiers-le-Bel. Je pense que ça aiderait à ce que ça se fasse en transparence. Parce qu’il y a un problème de défiance, ce climat de défiance qui est le vieil antécédent où certaines bavures ont été commises par la police et où, malheureusement, il n’y a pas toujours eu justice. C’est tout ça qu’il faut réparer. Pour que ça se fasse, il faut la vérité et la transparence.