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Villepin prône la poursuite de l'action en Libye sous conditions

Rebelles à une centaine de kilomètres de Tripoli. Dominique de Villepin a estimé dimanche que les alliés devaient poursuivre leur action de l'Otan en Libye, mais à certaines conditions. /Photo prise le 30 juin 2011/REUTERS/Anis Mili

Rebelles à une centaine de kilomètres de Tripoli. Dominique de Villepin a estimé dimanche que les alliés devaient poursuivre leur action de l'Otan en Libye, mais à certaines conditions. /Photo prise le 30 juin 2011/REUTERS/Anis Mili - -

PARIS (Reuters) - Les alliés doivent poursuivre leur action de l'Otan en Libye, mais à certaines conditions, a estimé dimanche l'ancien Premier...

PARIS (Reuters) - Les alliés doivent poursuivre leur action de l'Otan en Libye, mais à certaines conditions, a estimé dimanche l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.

L'Assemblée nationale doit se prononcer mardi sur la poursuite de la participation de la France à l'action armée entamée il y a quatre mois pour protéger les civils des forces du colonel Mouammar Kadhafi.

S'il était parlementaire, Dominique de Villepin dirait "oui" à la poursuite des frappes "mais avec des conditions très précises".

Interrogé sur Europe 1, l'ancien Premier ministre a demandé de "revenir à l'esprit originel de cette intervention qui était militaire, avec un objectif humanitaire : protéger les populations (...) et en aucun cas de s'engager dans une guerre avec un objectif politique de renversement du régime du colonel Kadhafi".

A ses yeux, au fil du temps, "il y a eu dérive et cheminement vers une obsession : le départ du colonel Kadhafi".

"Je crois qu'il faut revenir à des vérités plus simples. Nous ne pouvons pas obtenir par des moyens militaires, sauf miracle, un changement de régime. On peut avoir de la chance mais ce n'est pas naturellement l'objectif d'une intervention de ce type", a ajouté l'ex-ministre des Affaires étrangères, qui avait décidé de ne pas engager la France dans le conflit en Irak.

"Ne soyons pas obsédés par le colonel Kadhafi, notre problème aujourd'hui c'est la réconciliation des Libyens et la solution politique", a-t-il insisté. "La démocratie est un processus, on n'impose pas la démocratie pas la force."

Interrogé sur la répression en Syrie, à propos de laquelle la communauté internationale a du mal à s'entendre, Dominique de Villepin a mis en avant une "extraordinaire complexité géopolitique".

"Intervenir en Syrie avec comme pays voisins Israël, l'Iran, c'est mettre le doigt dans un engrenage qui sera un véritable engrenage régional", a-t-il dit pour expliquer pourquoi "il y a une certaine retenue, une certaine mesure alors qu'il y a des centaines, peut-être des milliers de morts en Syrie".

Elizabeth Pineau, édité par Olivier Guillemain