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Villepin dénonce des "entraves" à la création de son mouvement

Dominique de Villepin a écrit à ses sympathisants pour leur demander d'ignorer les "entraves", "pressions" et autres "manoeuvres" visant selon lui à empêcher la naissance de sa formation politique. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler

Dominique de Villepin a écrit à ses sympathisants pour leur demander d'ignorer les "entraves", "pressions" et autres "manoeuvres" visant selon lui à empêcher la naissance de sa formation politique. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler - -

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin a écrit à ses sympathisants pour leur demander d'ignorer les "entraves", "pressions" et autres "manoeuvres" visant selon lui à empêcher la naissance de sa formation politique.

L'ancien Premier ministre, farouche opposant à Nicolas Sarkozy, doit lancer samedi à Paris un mouvement qu'il présente comme une "alternative" dans le paysage politique français.

"A l'heure où se multiplient les entraves, les pressions et les manoeuvres pour empêcher la naissance de notre mouvement, notre rendez-vous du 19 juin prend une importance politique encore plus grande", écrit-il dans une lettre manuscrite dont Reuters a obtenu une copie. "L'enjeu est essentiel puisqu'il s'agit d'une alternative", ajoute-t-il.

Des élus villepinistes ont été reçus ces derniers temps à l'Elysée, ce que certains considèrent comme une manoeuvre. D'autres pensent que le déjeuner mardi entre Nicolas Sarkozy et l'ancien président Jacques Chirac, proche de Dominique de Villepin, n'était pas dû au hasard.

"C'est de bonne guerre mais on sent quand même des petites manoeuvres, et on sent aussi que ce n'est pas fini, sans être parano", dit-on dans l'entourage de Dominique de Villepin.

Pour Jean-Pierre Grand, "les députés proches de Dominique de Villepin qui sont convoqués un à un à l'Elysée, c'est quand même énorme. Et c'est difficile de ne pas y aller car un député villepiniste est un républicain, bien sûr". Lui-même n'a pas été convoqué, car il se dit "irrécupérable".

Parmi les députés récemment reçus à l'Elysée figurent François Goulard et Hervé Mariton, qui n'adhérera pas au mouvement de Dominique de Villepin.

"C'est un choix un peu délicat mais c'est un choix de liberté", a dit Hervé Mariton à Reuters. "J'ai considéré qu'il y avait des différences qui ne me permettaient pas d'arriver dans un parti au moment de sa création, dans des conditions où évidemment je devais être appelé à prendre des responsabilités importantes", a-t-il ajouté.

Pour Jean-Pierre Grand, le déjeuner entre Chirac et Sarkozy peut être interprété de diverses façons. "Que le président Chirac déjeune avec Nicolas Sarkozy, ça me paraît normal. Mais en le médiatisant comme ça, ils veulent montrer que Chirac est proche de Sarkozy, et tout le monde sait que ce n'est pas vrai, donc il n'y a pas de problème", a-t-il dit.

Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser