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Politique

Villepin contre la loi sur la négation des génocides

Dominique de Villepin a dénoncé dimanche sur Europe 1 l'adoption par les députés français d'une proposition de loi pénalisant la négation des génocides, notamment contre les Arméniens. Selon le candidat à l'élection présidentielle, qui anime le mouvement

Dominique de Villepin a dénoncé dimanche sur Europe 1 l'adoption par les députés français d'une proposition de loi pénalisant la négation des génocides, notamment contre les Arméniens. Selon le candidat à l'élection présidentielle, qui anime le mouvement - -

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin a dénoncé dimanche l'adoption par les députés français d'une proposition de loi pénalisant la négation des...

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin a dénoncé dimanche l'adoption par les députés français d'une proposition de loi pénalisant la négation des génocides, notamment contre les Arméniens.

Invité sur Europe 1, le candidat à l'élection présidentielle, qui anime le mouvement République solidaire, a estimé que "la représentation nationale n'a pas bien fait" car on "ne légifère pas sur la mémoire".

"Est-ce que c'est à la France de donner des leçons sur ce terrain ? Je ne le crois pas. Est-ce que nous serions heureux que le parlement algérien légifère sur la mémoire ?", a-t-il demandé.

Le Premier ministre turc avait accusé vendredi la France d'avoir commis un génocide en Algérie dans les années 1940-1950.

La Turquie, pour laquelle les massacres d'Arméniens de 1915 ne relèvent pas d'un génocide, a jugé inacceptable le texte adopté par les députés et a rappelé son ambassadeur à Paris.

"Soyons prudents. On ouvre des querelles qui nous font régresser et pas progresser", a estimé Dominique de Villepin.

L'ancien Premier ministre a jugé "évident" que des députés avaient agi "sur le terrain politique avec des arrière-pensées dans cette période électorale".

"Je crois que c'est très malsain et c'est une erreur. Je souhaite que l'on revienne sur de tels agissements", a-t-il ajouté.

Dans Le Parisien dimanche, l'historien Michel Winock se déclare également contre le principe des lois mémorielles. "Une vérité officielle ne fait progresser ni la connaissance, ni l'apaisement des mémoires. Seul le travail sérieux des historiens, comme pour l'extermination des juifs, peut y contribuer", dit-il.

Gérard Bon