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Vers un classement de l'enquête pour viol contre DSK à Lille ?

Selon Le Figaro, le parquet de Lille s'apprête à classer sans suite l'enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour "viol en réunion" dans l'affaire du Carlton. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Selon Le Figaro, le parquet de Lille s'apprête à classer sans suite l'enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour "viol en réunion" dans l'affaire du Carlton. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS (Reuters) - Le parquet de Lille s'apprête à classer sans suite l'enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour "viol en réunion"...

PARIS (Reuters) - Le parquet de Lille s'apprête à classer sans suite l'enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour "viol en réunion" dans l'affaire du Carlton, rapporte samedi Le Figaro.

"Selon nos informations, les investigations sur ce volet du dossier ont abouti à une impasse et le parquet de Lille s'apprête à classer sans suite l'enquête préliminaire ouverte en mai sur ce volet du dossier", lit-on sur son site internet.

Le parquet de Lille n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations.

Selon une déposition recueillie par la police, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international aurait imposé fin 2010 à Washington un rapport sexuel violent à une prostituée avec l'aide d'amis. La jeune femme en question n'avait pas porté plainte après cette déposition.

Selon Le Figaro, cette prostituée belge a transmis au cours de l'été un courrier à la police judiciaire de Lille dans lequel elle explique n'avoir pas été victime de violences à Washington et avoir été parfaitement consentante.

Même s'il est confirmé que l'accusation la plus grave, celle de viol, est abandonnée, Dominique Strauss-Kahn reste mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", des faits passibles des assises et de 20 ans de réclusion.

Il est soupçonné d'avoir contribué à animer un réseau de prostitution à son profit avec plusieurs proches, dont un commissaire de police, aux Etats-Unis et en France.

STRAUSS-KAHN NIE

Ancien favori des sondages pour la présidentielle, Dominique Strauss-Kahn nie les accusations dans ces deux affaires, même s'il ne conteste pas avoir eu des rapports avec des femmes présentées par ses amis. Il dit avoir ignoré qu'il s'agissait de prostituées et parle de "moeurs libertines".

Selon la déposition à l'origine de la requête des juges d'instruction, Dominique Strauss-Kahn aurait imposé un rapport sexuel brutal à la jeune femme avec l'aide de ses amis entrepreneurs lillois David Roquet et Fabrice Paszkowski et de celle du policier Christophe Lagarde, tous trois mis en examen pour proxénétisme.

Une autre prostituée présente à la partie fine a déclaré à la presse qu'elle estimait qu'il n'y avait pas eu viol.

Après sa première mise en examen, les avocats de l'ex-patron du FMI avaient estimé qu'on cherchait à faire un procès à leur client sur le terrain de la morale en raison de ses moeurs "libertines".

L'ancien ministre socialiste est sous contrôle judiciaire et a dû verser une caution de 100.000 euros. Il était rentré des Etats-Unis en septembre 2011 après l'abandon des poursuites par le parquet de New York dans une affaire d'agression sexuelle présumée sur une femme de chambre en mai.

Le parquet de Paris a ensuite enquêté mais classé sans suite pour prescription, tout en jugeant les faits établis, une autre plainte de l'écrivain Tristane Banon visant des faits présumés remontant à 2003 à Paris.

Yves Clarisse