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Politique

Van Rompuy réclame une "nouvelle dynamique" pour le climat

Dans un entretien publié par Le Monde et trois autres grands journaux européens à l'occasion de ses "100 jours" à son poste, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, réclame une "nouvelle dynamique" pour les négociations internationales sur le

Dans un entretien publié par Le Monde et trois autres grands journaux européens à l'occasion de ses "100 jours" à son poste, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, réclame une "nouvelle dynamique" pour les négociations internationales sur le - -

PARIS - Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, réclame une "nouvelle dynamique" pour les négociations internationales sur les...

PARIS (Reuters) - Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, réclame une "nouvelle dynamique" pour les négociations internationales sur les changements climatiques.

Pour la première fois depuis le sommet de décembre à Copenhague, des négociateurs traitant de ces questions se réunissent vendredi à Bonn mais sans grand espoir de s'entendre cette année sur un nouvel accord de l'Onu à caractère contraignant.

"Les offres actuelles sont insuffisantes pour maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C", déplore Herman Van Rompuy dans un entretien publié par Le Monde et trois autres grands journaux européens à l'occasion de ses "100 jours" à son poste. "Le processus a besoin d'une nouvelle dynamique."

"Il ne faut pas se laisser décourager par Copenhague" où l'Europe a vu se concrétiser un front USA/Chine - un "G2" - contre un accord final contraignant, souligne le dirigeant européen qui réfute le rôle de figurant pour l'Union.

"Qu'aurait été la conférence sur le climat sans l'apport européen ? Les autres acteurs auraient fait des offres beaucoup moins élevées qu'ils n'ont fait", estime-t-il.

"Ce qui est dommage bien sûr, et qui a posé pas mal d'agitation, c'est le fait qu'en dernière minute l'UE n'était pas présente dans la décision finale", ajoute celui qui n'avait alors pas pris ses fonctions de président du Conseil.

A-t-il vécu la victoire diplomatique des Américains et des Chinois comme une "humiliation"?

L'absence de front européen "n'était pas une bonne chose", reconnaît-il mais "il faut faire la distinction entre perception et réalité".

"Commerce, climat, régulation financière : aucun de ces grands sujets ne peuvent être résolus à deux, mais par tous les grands acteurs, dont les Européens", plaide-t-il.

Aujourd'hui, sur les questions de climat, "tout le monde, dont le secrétaire général des Nations unies, demande que l'Europe continue de jouer un rôle moteur", ajoute le président du Conseil.

La réunion de Bonn, qui doit durer jusqu'à dimanche, vise à recréer la confiance après Copenhague.

Les délégués venus de 170 pays doivent y décider d'un programme de réunions qui se tiendront en 2010 et avancer des idées au sujet de l'accord non contraignant de décembre, soutenu par plus de 110 pays dont les gros pollueurs que sont la Chine, les Etats-Unis, la Russie ou l'Inde, mais rejeté par certains pays en développement.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet