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Politique

Valérie Pécresse veut "rétablir l'ordre et l'espoir" dans les banlieues

Valérie Pécresse, à Paris le 30 janvier 2018.

Valérie Pécresse, à Paris le 30 janvier 2018. - Eric Piermont - AFP

La présidente de région doit participer jeudi à une convention sur les banlieues aux côtés de Gérard Larcher.

La présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, souhaite "le rétablissement de l'ordre" dans les banlieues où, à ses yeux, "la situation est explosive" et l'Etat n'est plus présent.

"Malgré des mois de grand débat national, la situation explosive de nos banlieues n'a suscité qu'un intérêt de façade. Aucune inflexion politique ne vient prendre à bras-le-corps le défi de rétablir l'ordre et l'espoir dans nos quartiers populaires", déplore Valérie Pécresse dans une tribune publiée par Le Monde.

"Quand on laisse proliférer des quartiers de relégation, où même la police ne peut parfois plus pénétrer, on crée des enclaves qui échappent à toute autorité et où règne la loi des bandes. Ce sont ces 'villes closes'", ajoute Valérie Pécresse.

Une convention sur les banlieues jeudi

"Nous ne devons plus avoir la main qui tremble. La seule autorité qui vaille est celle qui garantit la force du droit contre la loi du plus fort, c'est celle de l'ordre républicain", plaide la présidente de région, qui doit participer jeudi à une convention sur les banlieues aux côtés de Gérard Larcher. 

Le président du Sénat a entrepris de sillonner la France avec des conventions thématiques pour rassembler au-delà de LR et rebâtir un parti "de droite et du centre" après la débâcle du mouvement aux élections européennes (8,48%), qui a provoqué plusieurs départs dont celui de Valérie Pécresse.

"L'ordre républicain, c'est aussi la supériorité de la loi au-dessus de toute croyance ou tradition, et aucun habitant ne saurait s'y soustraire. Il n'y a pas de place en France pour la polygamie, pour l'excision, pour les mariages forcés, ni pour le port du voile intégral", développe Valérie Pécresse, qui prône "le rétablissement de l'autorité de la loi, d'une vraie mixité sociale et d'un espoir de réussir".

"Où est l'Etat", demande l'élue d'Ile-de-France, critiquant l'Agence de la rénovation urbaine engagée à "rénover des immeubles sans répondre à la détresse de leurs habitants" et déplorant la suppression par l'Education nationale des bourses au mérite.

Cy.C avec AFP